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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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224 EDOUARD CHAVANNES.
N
principales possessions des Hephthalites Balkh, le Tokharestân et le Ghard-
jistân 1). Dînawarî cite le Zâboulistân (territoire de Ghazna) au nombre des
contrées prises par Khosroti aux Hephthalites `2). La capitale des Hephtha-
lites était Bâmyin , chef-lieu du territoire de Bâdhaghîs près de Hérat;
ce fait nous est attesté par Aboulféda 3), par Yakout 4) et par les Chinois
chez qui le nom de Bâdhaghîs apparaît sous la transcription Pa-ti-yen;
les Chinois nous apprennent en outre que Bâdhaghîs ou Pa-ti-yen était
appelée aussi «la ville résidence royale 5)» et que Balkh était surnommée
«la petite ville résidence royale» s); on en peut conclure que Bâdhaghîs
était la capitale principale, et Balkh la capitale secondaire des Hephtha-
lites. Les textes chinois nous apportent encore des renseignements utiles
sur l'extension de l'empire Hephthalite à l'est et au sud: d'après l'histoire
des Leang, qui comprend la période comprise de 502 à 556, les Hoa,
c'est-à-dire les Hephthalites, auraient porté leurs armes non seulement
en Perse, mais encore dans le Ki pin (Kapiça), à Yen-k'i (Karachar), à
K'ieou - tse (Koutcha), à Sou-le (Kachgar) , à Kou - mo (Bai), à Yu-rien
(Khoten), à (Tchou-) kiu-p'an (Kougiar)'). Le Pei che, qui se fonde ici
sur les récits de la mission dont faisait partie Song Yun en l'an 519,
dit que, dans les contrées d'Occident, le K'ang-kiu (Sogdiane), Yu-t'ien
t
T ab a r î, version persane, trad. Z o t e n b e r g, tome II, p. 131: «il advint que le roi des Heyâtelites, dans le Balkh, le Tokhâristân, le Ghardjistân et dans tout son empire, exerçait une grande oppression sur ses sujets».
N ö l d e k e, Geschichte der Perser und Araber, p. 159, n. 1, lignes 4-6.
Géographie d'Aboulféda, trad. R e i n a u d, tome II, n, p. 194: «Bâdhaghîs Son
chef-lieu est Bâmyin. On rapporte que Bâmyin était la capitale des Hayâtilah».
Barbier de M e y n a r d, Dictionnaire géographique, historique et littéraire de la Perse, p. 75: «Badeghis. Canton important, dépendant de Merwer-roud et d'Herat... On dit que c'était la capitale des Heiathel».
Pei che, chap. XCVII, p. 10 v°: 1 I ī m, ',4._ ►
t.«Leur capitale royale Pa-ti-yen n'est autre que la ville de la résidence royale». —
L'identification de Pa-ti-yen et de Bâdhaghts a été proposée pour la première fois par Specht 111
(Etudes sur l'Asie Centrale, Journal Asiatique, Oct.-Déc. 1883, p. 340, n. 4). — Dans l'inscrip- tion nestorienne de Si-ngan fou, il est question d'un religieux nommé I-se qui était venu de la
ville de la résidence royale ri T. z ';,' . On admet généralement que cette ville
doit être Râjagrihapoura, en Inde (cf. cependant I-tsing, les Religieux éminents, trad. française, p. 65, n. 8, où on établit que Râjagrihapoura était la «nouvelle ville de la résidence royale» tandisque le nom de «ville de la résidence royale» s'applique à Kouçâgârapoura); mais il est évident que laville dont I-se était originaire pourrait aussi bien être Bâdhaghîs.
A
, * J;,• ; cf. Hiuen-tsang, trad. Julien, Vie, p. 64, Mémoires, tome I,
2
•
1
p. 29.
7) Leang chou, chap. LIV, p. 13 v°: ,fj
n V
•
W4
texte, le nom de P'an-pan ?` , qui désigne un royaume des mers du sud, est inintelli-
gible et doit être une leçon fautive; peut-être faut-il lire ) !S Ho - p'an - t'o
(Tach - kourgane).
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