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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
DOCUMENTS SUR LES TOU-XIUE OCCIDENTAUX. 239
son autorité au nom de Dizaboul (Istämi) i). Nous rappellerons aussi que
Zémarque fut accompagné d'un légat turc qui s'appelait Tagma et qui avait
ce titre de tarkan qu'on retrouve dans l'inscription turque de Bilge kagan
et dans les transcriptions chinoises ').
Les relations diplomatiques entre les Turcs et Byzance n'en restèrent
pas là; après l'ambassade de Zémarque, il y eut celle du Turc Anankastès
qui vint à Constantinople; puis celles des Romains chez les Turcs: Euty-
chios, Valentin, qui plus tard devait être en 576 le chef d'une nouvelle
mission, Hérodien et Paul de Cilicie se rendirent les uns après les autres
auprès du kagan'). Les Turcs s'efforçaient de pousser les Romains à entrer
en hostilités avec les Perses et leurs intrigues furent la cause principale de
la guerre de vingt années qui, de 571 à 590, mit aux prises Byzance et
les Sassanides 4). Les Romains se plaignaient de ce que les Perses avaient
attaqué leurs alliés les Himyarites et de ce qu'ils avaient tenté de gagner
à prix d'or les Alains pour qu'ils empoisonnassent, au moment où ils pas-
saient sur leur territoire, les envoyés turcs qui se rendaient à Byzance 5);
Khosroû de son côté reprochait à Justin d'avoir encouragé la défection des
Arméniens et de se refuser à payer aux Perses un tribut annuel de cinq
cents livres d'or 6).
Quelle que fût la communauté des intérêts qui tendaient à rapprocher
les Romains des Turcs, elle ne put suffire à maintenir constamment entre
eux la concorde. Nous en avons la preuve dans le récit que Ménandre
nous fait de l'ambassade de Valentin. Ce personnage partit de Byzance
ti.
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Ménandre, Fragm. hist. gracc., IV, p. 229 b:Gç .)c awg€v ' ExeCas Toii hIc~a,r3oúAou T~ XpaTOç,
Ménandre, Fragm. hist. graec., IV, p. 229 a: Ta tµà Tapzow. — Voici quelques autres exemples qui présentent ce même titre de tarkan sous diverses formes : chez les Bulgares, BouVtaç Tapxxvoç = I oila tarkan (Constantin Porphyrogénète, De caerim., II, 47; Marquart, Die Chronologie der Alttürkischen Inschriften, p. 42, n. 1). — Inscription de Bilgä kagan: Taman-tarkan (T h o m s e n, Inscriptions de l'Orkhon, p. 131 et p. 185, n. 113). — Dans
le présent travail, p. 27, ligne 8, Mo-pi tarkan -; p. 37, ligne 9: Pou-che
tarkan - --T-; p. 83, ligne 11, Baya tarkanT_Ai T. Dans la
relation du voyage d'Ou-k'on l'ambassadeur du roi de Ri-pin Ka i a qui vint en 750 à la
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cour de Chine, s'appelle Sa-po tarkan (Journ. As., Sept.-Oct. 1895, p. 345,
ligne 2). — On trouve encore l'orthographe g ; ainsi le personnage appelé
PI-1 dans le Tse tchc t'ong kien (année 657) est celui que le T'ang chou, (chap. CCXV, b,
p. 6 r°) nomme'~f f
Ménandre (Fragm. hist. graec., IV, p. 245 a).
Ménandre (Fragm. hist. grace., IV, p. 236 b et 237 al.
Théophylacte Simocatta, III, 9. D'après Jean d'Epiphanie (Fragm. hist. grace., IV, p. 274 a), les Perses avaient voulu faire assassiner par les Alains Zémarque ainsi que les Romains et les Turcs qui l'accompagnaient.
Jean d'Epiphanie (Fragm. hist. graec., IV, p. 274 a).
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