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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.
287
IX.
Les pays de la Transoxane et de la région comprise entre l'Oxus et
l'Indus, du milieu du septième au milieu du huitième siècles.
Dans cet exposé de l'histoire des Turcs occidentaux depuis la con-
quête chinoise en 659 jusqu'à la prise de possession par les Karlouk un
siècle plus tard, nous avons omis de parler de toutes les principautés qui,
de l'Yaxartes à l'Indus, avaient été auparavant soumises aux Turcs. Il nous
a semblé préférable de réunir en un groupe distinct les indications qui les
concernent; à partir de 659 en effet, on ne saurait considérer ces pays
comme faisant encore partie de l'empire turc d'occident; aucun des kagans
qui, soit sous le patronage des Tibétains, soit avec l'appui des Chinois, ré-
gnèrent dans la vallée de l'Ili ou dans la région de Tokmak et Talas, ne fut
assez fort pour imposer effectivement son autorité au-delà de l'Yaxartes;
la cohésion de l'ancienne domination des Turcs occidentaux était rompue;
elle ne devait jamais être reconstituée. Il devient donc nécessaire de dis-
joindre dans notre étude, à partir du milieu du septième siècle, des régions
qui ne sont plus, en fait, solidaires les unes des autres.
A vrai dire, la Chine prétendit d'abord faire reconnaître sa suzerainté
sur toute l'étendue du territoire qu'elle avait conquis de 657 à 659, et,
jusqu'en 665, cette prétention put paraître justifiée. Mais l'hostilité des
Tibétains l'obligea bientôt à tourner contre eux tous ses efforts. A partir
de l'année 665, et jusqu'à l'année 715, elle semble être intervenue fort
rarement dans les pays compris entre l'Yaxartes et l'Indus. Par les récits
d'I-tsing 1), nous voyons que, dès l'année 670 environ, les Arabes fermaient
la route du Kapiça et que les pélerins ne pouvaient plus, comme autrefois
Hiuen-tsang, passer par le Tokharestan pour se rendre en Inde. Si l'on fait
abstraction des ambassades qui vinrent apporter tribut à la cour de Chine
et qui, lorsqu'elles ne sont pas expressément attribuées à un roi déterminé,
peuvent fort bien n'avoir été que des caravanes de marchands sans carac-
tère officiel, les seuls faits que nous ayons à citer pour toute cette période
sont, en 696, la nomination de Tou-sa po-t'i comme roi de K'ang (Samar-
kand) 2), en 705, la nomination du roi de Ki pin (Kapiça) comme intendant
militaire des onze arrondissements composant son' royaume 3), et, en cette
même année, l'arrivée à la cour de Pou-lo, frère cadet de Na-tou-ni-li, roi
du Tokharestan 4).
1
Cf. I-tsing, Les religieux éminents, trad. française, p. 25.
Cf. p. 135, lignes 25-26.
Cf. p. 131, lignes 18-20.
Cf. p 157, lignes 7-8.
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