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0226 La Vie du Bouddha : vol.1
La Vie du Bouddha : vol.1 / Page 226 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000286
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224   LE CYCLE DU MAGADHA ET DE BÉNARÈS

poutra sur la route qui le mène à la capitale. Au contraire le Mahdvagga sous-entend que la Bande fortunée des Cinq est venue rejoindre le Maître à Râdjagriha et confie le rôle de l'informateur au moins bien doué d'entre eux, Assadji (skt. Açvadjit) ; et comme Çâripoutra (pâli Sâripoutta) n'est censé l'apercevoir que déjà entré dans la ville, il attend poliment pour l'interroger que l'autre ait terminé sa quête et soit déjà sur le chemin du retour vers l'ermitage du Bois-des-Bambous : pour tout le reste, scénario, questions et réponses concordent, ainsi qu'on va voir :

Mahâvagga, I, 23-24.

Or le révérend Assadji s'étant habillé au matin, ayant revêtu son manteau et pris son bol à aumônes entra dans Râdjagaha pour y quêter sa nourriture. Et le religieux Sâripoutta aperçut le révérend Assadji qui faisait sa quête dans la ville avec une façon charmante d'avancer et de reculer, de regarder en avant et en arrière, d'étendre et de replier les bras, avec les yeux baissés et un port digne. Et l'ayant vu, il conçut cette pensée : « En vérité c'est là un de ces moines qui ou bien sont saints dès ce monde, ou bien sont entrés dans la voie de la sainteté. Il me faut absolument aborder ce moine et l'interroger.... »

[Ici se placent les scrupules de politesse de Sâripoutta. ]

Et alors le rel. S. s'approcha du rév. A. ; s'en étant approché, après avoir échangé avec lui . des salutations et engagé une conversation courtoise et amicale, il se tint à ses côtés. Debout à ses côtés

le rel. S. dit. au rév. A.   « Ami,
ton moral est plein de sérénité, ton teint est pur et clair. Sous la direction de qui es-tu sorti du monde ? Ou quel est ton maître ? Ou la doctrine de qui as-tu embrassée ? — « Ami, c'est le grand Samane, le fils des Sâkyas, qui est né dans la famille des Sâkyas et qui est sorti du monde. C'est sous sa direction à lui, le Bienheureux, que je suis sorti du monde ; c'est lui, le Bienheureux, qui est mon maître, et c'est sa doctrine à lui, le Bienheureux, que j'ai embrassée. » — « Et que dit ton maître, ami, et qu'enseigne-t-il ? »

Mahâvastou, III, p. 57 s.

Or le révérend Oupasêna, s'étant habillé au Matin, ayant revêtu son manteau et pris son bol à aumônes se dirigea vers Râdjagriha pour y quêter sa nourriture. Et le religieux Çâripoutra aperçut de loin le révérend Oupasêna qui venait vers lui avec une façon charmante d'avancer et de reculer, de regarder en avant et en arrière, d'étendre et de replier les bras, de porter son costume et son bol, tel un juste qui a accompli sa tâche, avec ses facultés toutes tournées vers le dedans, avec son esprit recueilli, ferme, conforme à la Loi, les yeux fixés sur le sol à une longueur de joug devant soi. Et, l'ayant vu, il arriva qu'il se sentit l'âme tout à fait rassérénée . « Attrayant en vérité est le comportement de ce moine : il faut absolument que je l'aborde. »

Et alors le rel. Ç. s'approcha du rév. Ou., et, s'en étant approché, après avoir échangé avec lui des salutations courtoises et engagé une conversation amicale, il se tint à ses côtés. Debout à ses côtés le rel. Ç. dit au rév. Ou. : « Votre Seigneurie est-elle un maître ou un disciple ? » — « Je ne suis qu'un disciple, ô révérend, » — « (S'il en est ainsi) quelle doctrine professe votre maître ? Que prêche-t-il ? Et comment enseigne-t-il la Loi à ses disciples ? Et en quoi consistent ses préceptes et ses instructions ? Il faut me l'exposer tout au long. » -- « Je suis peu instruit : c'est seulement de l'esprit (de la doctrine) que je puis faire part au révérend. » A ces mots, le rel. Ç. dit au révérend Ou. :

« C'est de l'esprit que j'ai affaire ; Pourquoi attacher tant d'impor[tance à la lettre ?

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