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0297 La Vie du Bouddha : vol.1
La Vie du Bouddha : vol.1 / Page 297 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000286
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CHAPITRE XI

LE QUATRIÈME GRAND PÈLERINAGE

Oserons-nous, tout compte fait, prétendre qu'écritures et imagerie combinées nous permettent de restituer a distance de façon suffisamment sûre le déroulement de la mission salvatrice du K Précepteur des hommes et des dieux ? » Témoins trop tardifs, mais les seuls qui nous restent, ils nous aident du moins à nous représenter de la même façon que l'ont fait jadis ses fidèles son incessant labeur pendant cette période de « quarante-cinq » années, avant tout consacrée à l'organisation intérieure de sa Communauté et à sa protection contre les sectes rivales. Sur ce fond perpétuel d'exhortations ou de remontrances, de prédications ou de controverses, seulement coupé par l'alternance, selon les saisons, de voyages pédestres et de retraites sédentaires, se détachent çà et là, pareils à d'inconsistants îlots d'herbages flottant à la dérive sur un lac, quelques épisodes plus ou moins déformés ou même controuvés -- disjecta membra d'une légende qui (répétons-le une dernière fois ) n'a jamais réussi à se constituer en une biographie suivie et cohérente. Cependant le temps a passé, inexorable ; et conformément à la loi constamment proclamée par lui de l'impermanence de toutes choses humaines, le Maître vieilli pen'èhe vers son déclin. L'heure de la séparation définitive approche ; et, comme on pouvait s'y attendre, l'amertume de sa perte grave dans la mémoire de ses disciples la succession des incidents qui marquèrent ses derniers jours. Ainsi le regret et le chagrin font pour la fin de sa carrière, ce que la joie et l'enthousiasme avaient fait pour ses triomphants débuts. Il ne tient qu'A nous de le suivre pas à pas jusqu'au lieu du dernier des quatre Grands miracles et des quatre Grands pèlerinages, celui de l'Ultime trépas. Nous possédons en effet de sa suprême année une relation d'une antiquité et d'une authenticité relatives, mais qui chi moins est détaillée, continue et se déroule dans un cadre parfaitement précisé.

Est-il nécessaire, pour en convaincre les incrédules, d'appeler une fois de plus la géographie à la rescousse de l'histoire ? Rien n'est plus facile que de reporter sur la carte à la lumière de nos sources, depuis Bodh-Gayâ jusqu'à Çrâvastî, ce qu'on pourrait appeler la voie sacrée des pèlerins bouddhistes : car elle ne réunissait pas moins de six villes saintes sur huit et ne laissait en