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0013 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 13 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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TAO KOUANG (182I-1850)   II

est suspendu et, avec la liberté, le commerce"d3 Canton se

développe, les difficultés aussi.

La situation était inextricable ; les embarras augmen- Guerre

taient de jour en jour. L'empereur Tao Kouang désigna d'opium.

un fonctionnaire zélé et honnête, LIN TsEU-sIU, originaire

du Fou Kien, vice-roi des Deux Hou, qui fut nommé Haut

Commissaire Impérial au Kouang Toung avec des pouvoirs

exceptionnels pour rétablir l'ordre à Canton, où il arriva le

Io mars 1839; huit jours plus tard, il menaçait de faire

exécuter un ou deux marchands hanistes si tout l'opium

qui se trouvait entre les mains des étrangers .n'était pas

remis aux autorités ; trois jours étaient accordés aux étran-

gers pour obéir à l'ordre qui leur était donné. Le 28 mars, le

capitaine Elliot déclare au Haut Commissaire qu'il était

prêt à remettre les 20,283 caisses d'opium appartenant à ses

nationaux; en réalité on livra 20,291 caisses qui, par ordre

impérial, commencèrent à être détruites le 3 juin; l'opium

mélangé à de la chaux, du sel et de l'eau était jeté dans des

tranchées et à la marée basse était déversé à la mer. Le capi-

taine Elliot, accompagné de tous ses nationaux, avait

quitté Canton pour Macao le 24 mai, ne laissant derrière

lui que 27 étrangers, tous américains. L'opium étant

détruit, Lin rouvrit le commerce.

La guerre était devenue inévitable : il faut avouer que

si la position des étrangers allait être intolérable en Chine,

et ne répondait nullement à l'état de civilisation des Euro-

péens au milieu du xlxe siècle, un prétexte était facile à

trouver pour commencer les hostilités ; mais il était peu

digne, pour une nation chrétienne, de chercher ce prétexte

dans l'effort fait par le souverain d'un pays soi-disant bar-

bare pour arrêter un commerce profondément immoral.

La fin de l'année 1839 fut marquée par de petites luttes,

que compliquèrent la mort du Chinois LIN WEI-HI, tué le

7 juillet dans une rixe entre matelots et villageois, et des pro-

clamations lancées par les Anglais et les Chinois. Le 5 jan-

vier 1840, Lin fermait (c pour toujours » Canton aux navires

anglais et aux marchandises de la Grande-Bretagne ou de

ses dépendances ; un édit du, 29 décembre avait 'nommé