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0128 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 128 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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126   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Dès le commencement du mois de juin 187o, de sinistres rumeurs couraient la ville de T'ien. Tsin et excitaient les esprits déjà aigris par une longue sécheresse. On parlait de nombreux enlèvements d'enfants ; on disait que trente à quarante corps de nouveaux-nés avaient été trouvés dans les cimetières de la rive orientale du fleuve ; et que les pauvres petits êtres ayant été tués, leurs yeux et leur coeur avaient été arrachés pour en fabriquer des médicaments. Ces dernières imputations étaient naturellement fausses, mais il y avait malheureusement quelque chose de vrai dans l'enlèvement des enfants.

Le 6 juin, on avait arrêté deux Chinois, TCHANG CHOUAN et .KOUO KOUEI, qui avaient enlevé le jeune LI TA-YANG, après lui avoir administré des drogues. Deux autres Kouei tseu (voleurs d'enfants) avaient été également pris par le ti pao de Yang Feng T'oun et exécutés sans jugement. Enfin, le samedi 18 juin, un WOU LAN-TCHEN, jeune homme de dix-neuf ans, né à Ning Tsin hien, fils de WOU TSOUN, ayant volé un enfant, nommé Li So, fut arrêté à T'ao Houa K'eou et envoyé au magistrat de T'ien Tsin, auquel il expliqua qu'il était en rapports avec WANG SAN, portier de la cathédrale et autres catholiques auxquels il vendait les enfants.

Il est assez probable, il faut bien l'avouer, que le zèle de subalternes stimulé trop souvent par l'appât de petites sommes de monnaie, faisait rechercher, à l'insu des Soeurs, des enfants pour l'asile de la Sainte-Enfance. Le but humanitaire poursuivi avec un grand désintéressement par les Soeurs de Saint-Vincent de Paul, sous l'empire d'une foi ardente, ne peut être facilement compris par des gens peu cultivés, prévenus déjà contre les étrangers' par les fonctionnaires. Les Soeurs d'ailleurs ne voyaient pas le danger et quelques jours avant la catastrophe, se déclarèrent pleinement rassurées malgré les bruits alarmants qui circulaient dans la ville.

Ce même jour (18 juin), il y avait réunion des lettrés dans le yamen du temple de Confucius, à la suite de laquelle les écoles indigènes étaient fermées et le tche fou, nommé par