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0177 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 177 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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KOUANG SIU (1875-19ô8)

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allaient aboutir, lorsqu'un malheureux événement militaire faillit tout compromettre.

Craignant un mouvement offensif des Chinois, dans le nord du Tong King, le général-de Négrier avait fait faire des reconnaissances de cavalerie, aux environs de Lang So'n. Le 28 mars, dans un combat livré à Ky-lua, il était blessé grièvement à la poitrine et remettait le commandement à son second, le lieutenant-colonel HERBINGER qui, croyant à l'arrivée de renforts chinois, ordonna l'évacuation de Lang So'n ; la retraite se changea en déroute lorsque cet officier fit jeter dans le Song Ki kong le trésor et une batterie rayée de montagne et se retira sur Tanh Moi et Dong Song et enfin à Chu. Un télégramme du général en chef, Brière de l'Isle, qui semble avoir été gagné par cette panique, amena une crise ministérielle : dans la séance de la Chaml:re du 3o mars, Jules Ferry donnait sa démission. A ce moment même, la Chine acceptait nos propositions. Pour éviter toute difficulté, le directeur politique au Ministère des Affaires étrangères, BILLOT, était autorisé par le Président de la République à signer un armistice avec M. Campbell, représentant la Chine ; la suspension des hostilités entre les deux pays fut consacrée par le protocole signé à Paris le 4 avril 1885 par les deux délégués. La nouvelle du désastre de. Lang So'n, connue à Chang Haï le 31 mars, n'avait heureusement pas modifié les idées des Chinois et empêché la signature du protocole. Pour gagner du temps, Georges COGORDAN, sous-directeur à la Direction politique, et, Campbell, commencèrent immédia tement à étudier un projet de traité de paix ; le traité fut enfin signé le 9 juin 1885 à T'ien Tsin par Li Houng-tchang et le ministre de France, Patenôtre. Il faut tout de suite dégager de ce traité le fait que l'article 2 reconnaît le Protectorat absolu de la France sur l'Annam ; la grande erreur commise dans le traité (art. 9) est le retour à la Chine de Ki Loung et des Pescadores, où mourait l'Amiral Courbet le 11 juin .1885, avant que sa conquête eût été abandonnée (22 juillet) .

Une dernière difficulté surgissait : Dans la nuit du 5 au 6 juillet 188, le général ROUSSEL de COURCY, qui avait

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