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Histoire Générale de la Chine : vol.4 | |
中国史概説 : vol.4 |
KOUANG SIU (1875-1908) 195
par eux étaient magnifiques; outre une indemnité de 200
millions de taels, ils obtenaient la cession du Leao Toung,
de Formose et des Pescadores, l'ouverture au commerce
des villes de Cha Che, Tch'oung K'ing, Sou Tcheou et
Hang Tcheou, la liberté de navigation sur le Yang Tseu de
I Tch'ang à Tch'oung K'ing et sur la rivière de Wou Soung
et le Canal, de Chang Haï à Hang Tcheou, sans parler
d'avantages moindres.
Mais déjà, les Chinois savaient qu'ils allaient rentrer en
possession d'une partie du territoire perdu, et que la France,
la Russie et l'Allemagne se préparaient à lui faire rétrocéder
le Leao Toung.
La France et la Russie n'hésitèrent pas un instant à Négociations.,
prendre parti pour la Chine; l'Allemagne se joignit à elles.
Du jour où la Chine trouvait non des protecteurs, mais des
alliés dans les nations d'Europe qui allaient non seulement
exiger la restitution d'ûne partie des conquêtes du vain-
queur, mais qui encore fourniraient aux vaincus l'argent
nécessaire pour se libérer vis-à-vis de son rival, l'Empire
du Milieu devenait un facteur dans la politique internatio-
nale; il acceptait les conseils de ceux qui l'avaient tiré
de ses difficultés et l'on peut dire qu'il suivit une politique
franco-russe jusqu'au moment où, l'occupation de Kiao
Tcheou lui enlevant ses illusions au sujet de ses alliés, il se
tourna brusquement _vers l'Angleterre et le Japon qui ne
surent pas profiter d'un changEment si heureux pour eux.
Le Io avril 1895, c'est-à-dire une semaine avant la signa-
ture du traité de Shimonoseki, la France entrait en commu-
nication avec la Russie au sujet de la Mandchourie; dans
cette affaire, l'Allemagne avait une tendance à adopter les
vues de la Russie, tandis que l'Angleterre déclarait au
contraire qu'elle n'avait pas d'objections à faire aux
demandes du Japon; l'attitude du cabinet britannique
pouvait faire croire qu'un traité secret le liait avec le cabi-
net de Tokyo ; c'était une erreur, ainsi que les événements
l'ont prouvé depuis, mais il est certain qu'Albion cherchait
déjà à se concilier les bonnes grâces du vainqueur, d'ailleurs
nullement dupe de la volte-face des Anglais qui n'avaient
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