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0204 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 204 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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202   HISTOIRE GÉNÉRALE DE. LA CHINE

du vapeur Rossia, de la flotte volontaire, pour Odessa, d'où

il gagna Saint-Pétersbourg. Au commencement de mai,

Li fut reçu avec pompe par l'empereur et l'impératrice

de Russie à Tsarskoie-Selo et décoré de l'ordre de Saint-

Alexandre Nevsky. Malgré les démentis de la presse euro-

péenne en général et anglaise en particulier, Li, stylé à Pe

King par le Comte Cassini, signa à Saint-Pétersbourg, avec

le prince LOBANOV, un traité qui ne fut pas publié. Après

avoir assisté au couronnement à Moscou et à l'ouverture

de l'exposition de Nijni-Novgorod, Li partit pour Berlin.

En Allemagne, il dut visiter Francfort-sur-l'Oder, Stettin,

Kiel, Hambourg, Essen ; on ne lui fit grâce ni d'un cuirassé,

ni d'un canon ; à Cologne, il fut reçu par le bourgmestre et

les principaux négociants et manufacturiers de la ville. La

Hollande le bombarda grand-croix du Lion néerlandais :

un grand banquet lui fut offert au Kurhaus de Scheveningue

(5 juillet) et la Reine-Régente l'invita A dîner le lendemain

au palais de Soestdijk. De Hollande, Li passa en Belgique

et arriva à. Paris le i4 juillet. La réception du Grand Secré-

taire fut cordiale en France, mais il mit la patience de ceux

qui eurent affaire à lui à une bien grande épreuve ; on le lui

fit sentir, et on n'eut pas tort. L'Angleterre reçut ensuite sa

visite. Reçu en audience par la Reine Victoria, décoré de la

Grand Croix de'l'Ordre de Victoria, Li banqueta au Palais

de Cristal, à l'Hôtel Métropole ; il visita la Banque d'An-

gleterre et fut traité par la Chambre de Commerce à Fish-

mongers' Hall. Le 22 août, Li s'embarquait à Southampton

pour les États-Unis : la visite de New York, de Toronto, et

enfin le départ final de Vancouver furent les dernières

étapes de ce long pèlerinage au cours duquel la Russie, seule,

glana quelque chose.

L'étonnement fut grand en Chine et ailleurs, lorsqu'au

mois d'octobre, le North-China Herald de Chang Haï publia

le texte d'une Convention spéciale entre la Chine et la

Russie qui aurait été signée par le Comte Cassini. Une

simple inspection suffisait à montrer que cette pièce ne

pouvait être considérée comme officielle; elle manque d'ho-

mogénéité et comprend des parties disparates et on y peut