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0212 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 212 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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2I0   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

oeil peu bienveillant par la Russie, s'apercevaient bien de la

catastrophe à laquelle marchaient tout à la fois la dynastie

et le pays en suivant des errements qui les laissaient dans

un état de faiblesse et d'infériorité, mettant la première à

la merci d'un hardi aventurier poussé par le flot populaire,

le second au pouvoir des puissances étrangères. La guerre

avec le Japon était une dure leçon, mais qui pouvait être

fructueuse si l'on savait en profiter. A ces idées de réforme,

K'ang Yeou-wei ajoutait une haine féroce contre l'Impéra-

trice douairière et son favori Joung Lou,qu'il savait hostile

aux nouveautés.

. JoUNG Lou, qui devait par la suite jouer un rôle si consi-

dérable, était un Mandchou, général tartare à Si Ngan

depuis décembre 1891, lorsqu'il fut choisi comme l'un des

délégués chargés. de représenter le Chen Si aux fêtes du

soixantième anniversaire de l'Impératrice douairière, à Pe

King, en novembre 1894. Lors de son audience, Joung Lou

plut à l'Empereur qui le garda comme ministre de la Cour;

les faveurs s'accumulèrent aussitôt sur lui ; en octobre 1894,

il était nommé capitaine-général de la gendarmerie de Pe

King; en novembre, il était promu au grade de lieutenant-

général de la Bannière blanche, et en décembre, il entrait

au Tsoung-li Yamen; au mois d'août 1895, Joung Lou était

nommé Président du Ministère de la Guerre; en juin 1896,

il était Assistant Grand Secrétaire, et enfin, en juin 1898, il

devenait Grand Secrétaire, Contrôleur du Ministère des

Finances et Vice-Roi du Tche Li, où il remplaça WANG

WEN-CHAO (23 juin 1898) .

Kouang Siu, qui paraît avoir été animé de nobles senti-

ments, mais a été mal dirigé par des conseillers pressés de

mettre la cognée dans un chêne vermoulu dont la chute

trop rapide ne pouvait entraîner en même temps que des

désastres, allait voir échouer ses efforts, grâce à l'activité,

à l'énergie et à l'ambition de l'Impératrice douairière.

Kouang Siu eut sûrement un moment la compréhension

bien réelle de la situation ; il avait montré de la dignité lors-

que les Japonais menaçaient sa capitale ; ses ministres pusil-

lanimes le poussaient à fuir vers l'Ouest ; la guerre de 1894-