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0215 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 215 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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KOUANG SIU (1875-1908)

213

k'ouei, Président du Ministère des Rites, avait été desti-

tué de tous ses emplois ; Yu Lou, ancien général tartare à

Fou Tcheou, entre le 5 septembre au Ministère des Rites

.dont il est nommé Président le même jour ; le 26, Siu Young-

yi, disgracié depuis 1895, était réintégré au Tsoung-li Ya-

men.

Malheureusement, nous touchons à la fin .de cette période

de réformes, hâtives il est vrai, mais dues à de méritoires

attentions, que nous pouvons désigner sous le nom déjà his-

torique : les Cent Jours (10 juin — 20 septembre 1898).

Toutefois l'Empereur va trop vite en besogne; non seule-

ment il veut des réformes, mais il veut châtier ceux qui s'y

opposent ; nous l'avons vu déjà sévir contre d'importants

fonctionnaires, mais il désire frapper plus haut encore. Il

remet à Youen Che-k'aï, ancien résident de Chine en Corée,

grand juge à Tche Li, un ordre d'exécution de Joung Lou,

Vice-Roi du Tche Li et Surintendant général du commerce

du Nord; un second édit éloignait de Pe King l'Impératrice

douairière et l'exilait dans un de ses palais d'été. Youen

commandait à Siao tchan, à environ 4o kilomètres de T'ien

Tsin, 7,000 hommes de troupes exercées à l'européenne;

fort peu soucieux de remplir la tâche qui lui était confiée,

il alla trouver Joung Lou : « Mes lèvres, dit-il, en tendant

l'arrêt de mort, ne me permettent pas de prononcer de

paroles. » Avec calme Joung Lou lut le document, le rendit

à Youen et lui répondit : « Il est de votre devoir d'exécuter

les ordres de votre empereur.» Youen insinua que Joung

Lou avait peut-être quelques affaires privées à régler avant

d'être décapité et dit en se retirant qu'il reviendrait le sur-

lendemain. A bon entendeur, salut ! Joung Lou n'attendit

pas naturellement la visite de son bourreau désigné ; immé-

diatement il prenait le train pour Pe King, prévenait l'Im-

pératrice du sort qui lui était réservé à lui Joung Lou, et du

danger que faisait courir à elle, impératrice, le second édit.

Depuis la guerre sino-japonaise et le retour aux affaires du

Prince Koung, l'impératrice Ts'eu Hi était tenue dans une

sorte de disgrâce, due autant à sa' conduite politique qu'AS

ses intrigues de palais et son ingérence dans les affai-

Coup d'État.