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0265 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 265 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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KOUANG SIU (1875-1908)   263.

Dalaï Lama venu d'Ourga où il s'était réfugié pour échap-

per aux Anglais entrés à Lhasa, vint faire une visite à Pe

King. On se préparait à fêter le 3 novembre, le 73e anni-

versaire de la naissance de Wèu Hi; deux jours après

elle tombait malade, mais elle parut se rétablir. L'Empereur

qui sentait proche sa fin, ralliant ses dernières forces, sur

son lit de mort, demanda par écrit que Youen Che-k'ai,

qui par sa trahison en 1898 était à l'origine des malheurs

qui l'accablaient depuis une dizaine d'années; fût sommai-

rement décapité. Le martyre de Kouang Siu cessa dans la

soirée du 14 novembre 1908 ; le malheureux prince alla

rejoindre, en mai 1909, aux Si Ling, ses ancêtres .Young

Tcheng, Kia K'ing, Tao Kouang.

Le 14 novembre, levée à 6 heures du matin, Ts'eu Hi

avait reçu le Grand Conseil et rendu, dans la soirée, un décret

au nom du nouvel empereur P'ou Yi, par lequel elle prenait

le titre d'Impératrice Grand'douairière, laissant à LOUNG

Yu, veuve de 'Kouang Siu, celui d'Impératrice Douairière.

Vers midi, elle fut saisie d'une syncope; le lendemain,

15 novembre, à 3 heures, elle expirait face au sud, termi-

nant sa longue carrière d'ambition et de crimes. Elle fut

transportée avec une pompe extraordinaire aux Toung

Ling, le 9 novembre 1909.

Les premiers empereurs de la dynastie mandchoue, en

saisissant l'héritage mal défendu des Ming, écartèrent de

leur route cet élément dissolvant qui plus que tout autre

avait contribué à la ruine de leurs prédécesseurs : les eu-

nuques. A ces êtres dégradés, vivant au milieu des plus

basses intrigues, sans cesse complotant, incapables d'idées

généreuses, il était interdit de quitter Pe King, la capitale,

pour aller répandre dans la province le poison de leurs vices.

Avec le misérable Hien Foung dont ils connaissaient l'âme

basse et mesuraient l'étendue de son insigne faiblesse, ils

relevèrent la tête et bientôt, flattant les appétits, dissimu-

lant leurs ambitions, cachant leurs ruses, ils devinrent les

maîtres d'une cour où trôna tant d'années une souveraine

  • qu'on a comparée à Semiramis et qui ne fut qu'une

Messaline. Sur Ts'eu Hi, le Grand Eunuque Li LIEN-YING