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0287 Histoire Générale de la Chine : vol.4
中国史概説 : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / 287 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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ÉPILOGUE   285

des victoires japonaises retentit à travers l'Asie entière et l'Hindou, comme le Siamois et l'Annamite, comme le Chinois, y virent le triomphe de l'Asiatique. De là,.. réveil d'aspirations que l'on pouvait croire étouffées. Les jeunes Chinois se rendirent en masse à Tokyo, pour y étudier, tandis que la Chine, malgré son antipathie pour les habitants de l'Empire du Soleil Levant, faisait appel aux officiers japonais pour réformer son armée, non seulement parce qu'ils coûtaient meilleur marché que les instructeurs européens, mais aussi parce qu'ils étaient victorieux ; les étudiants, en même temps que la ' cul'ture scientifique, prenaient au Japon des idées de progrès ; d'autres venaient en France, et . absorbaient, sans pouvoir les digérer, Jean-Jacques Rousseau et les philosophes du xvllle siècle; d'autres allaient aux États-Unis; ils y puisaient des idées d'une liberté dont ils ne soupçonnaient pas l'existence.. Tous ces exilés volontaires apprenaient . à connaître ce qui faisait la faiblesse de leur 'pays; tout en s'apercevant que leur civilisation surannée ne pouvait coexister avec les progrès de la société moderne, ils s'en prenaient de leur infériorité aux Mandchoux, qui n'étaient que les continuateurs d'une tradition qu'ils avaient acceptée en s'emparant du pouvoir. Les sociétés secrètes qui pullulent en Chine, travaillaient depuis longtemps au renversement de la dynastie mandchoue, mais leurs efforts manquaient de coordination, et l'unité dans l'action leur fut donnée par les novateurs qui avaient été puiser en Occident leurs idées de liberté et de réforme. Leur venue amena l'écroulement de toute la machine gouvernementale vermoulue. La révolution ne fut pas un acte spontané; son parti (Ko ming tang) en avait soigneusement préparé le plan et dans son programme avait habilement évité de faire ,appel à toute intervention étrangère.

D'autre part, le gouvernement mandchou 'était sorti de la révolte des Boxeurs amoindri, humilié devant son peuple et devant les étrangers ; il cherchait le salut dans une réorganisation de son armée; il construisait des chemins de fer; il se donnait même une apparence de moralité en prohibant