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0029 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 29 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000289
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M: LE CIiEVALIEß I)'ENTREC.ASTEAUX   21

Castries que leurs vaisseaux devaient partir dans trois jours. Nos officiers répondirent qu'ils n'avaient rien à discuter avec des marchands ; que les mandarins seuls pouvaient traiter avec eux ; enfin, les vivres étant fournis, le chevalier d'Entrecasteaux rejoignit son bord le mercredi 28 février, et le 4 mars les pilotes embarquaient.

Ainsi cette mission dura, dans les mers de Chine, du mercredi 7 février au 4 mars.

Malgré la grande pression qu'il exerçait sur les Chinois, le commerce anglais vivait surtout de crédit et n'était rien moins que florissant. Si, au lieu des vaisseaux de d'Entrecasteaux, c'eût été la Reine qui fût arrivée à Canton ; si elle n'avait pas manqué son voyage, plusieurs navires anglais fussent partis sans fret : les Français payant argent comptant, tandis que les Anglais prenaient à crédit. Les Anglais désiraient non seulement augmenter leurs expéditions annuelles, mais encore, peut-être pour les éviter, accumuler en magasin les marchandises pour une année au moins d'avance.

La question d'un autre port que Canton était pour eux fort importante, — je l'ai montré ailleurs, — mais Formose paraît avoir été l'objet de leurs convoitises. L'Angleterre cherchait par des demandes exagérées de marchandises à surélever les prix de telle façon que les nations rivales fussent obligées d'abandonner un commerce qui n'était plus lucratif. Il y avait double jeu, dû à une crise temporaire, par suite de l'augmentation des prix d'achats rebuter les autres étrangers d'un négoce peu rémunérateur, maintenir les Chinois, à l'aide des avances que leur faisaient les Anglais, par des dettes qu'ils contrac-