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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
VOYAGES DE PIERRI: POIVRE 85
de la Compagnie, je ne pensai plus qu'à l'exécution de la seconde partie de mes engagements qui avaient pour objet l'acquisition des plants d'épiceries fines que je devais transplanter dans nos Isles de France et de Bourbon.
Il était question de me rendre aux Isles Philippines où j'espérais me procurer, par la voye de Mindanao, les plants d'épiceries qui croissent dans les Isles Molucques qui n'ent sont éloignées que d'environ 60 lieues. Mon espérance était principalement fondée sur la connaissance que j'avais du commerce interloppe, que les Molucquois font, malgré les Hollandais, avec les Isles des Espagnols.
Le Gouverneur de l'Isle de France, auquel je m'adressai pour avoir un vaisseau qui me transportât à Manille, n'avait alors dans son port aucun bâtiment dont il pût se passer pour les besoins urgents de sa colonie. Ainsy, malgré les promesses et les engagements de la Compagnie, je me vis encore cette fois privé du secours dont j'avais besoin pour la servir.
Dans cette circonstance, je jugeai n'avoir d'autre parti à prendre que celui de passer à la Chine, pour nie rendre de là à Manille, soit par la voye d'un vaisseau de Macao, soit par celle d'un bâtiment espagnol; il y avait alors dans le port de l'Isle de France deux vaisseaux destinés pour la Chine. Je demandai mon passage sur un de ces bâtiments nommé le Mascarin1, et neuf mille piastres que je devais employer à la Chine en marchandises propres pour Manille, tant pour défrayer les dépenses de
1. Le Mascarin était un bâtiment de 644 tonneaux, armé de 20 canons, monté par 136 hommes, commandé par TBUBLET et parti de Lorient pour la Chine le 17 décembre 1749.
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