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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
VOYAGES I)I? PII'.IIIII'. POIVß1; | 103 |
Compagnie et qu'il savait parfaitement qu'on apprendrait pas avec plaisir un armement dont on craindrait le succès.
J'emportai une cargaison de Boons (sic), de fer,
de mauvais fusils de traite et quelques autres marchandises d'Europe qui étaient des rebuts des maga-
zins de l'Isle, parce que M. Bouvet n'avait osé, par les raisons expliquées cy-dessus, me donner des marchandises qui auraient pu devenir nécessaires à la Colonie dans de certaines circonstances, même éloignées.
Avec un vent toujours favorable il me fallut trois mois et demi pour me rendre à Manille. Avec les mêmes vents un vaisseau ordinaire eut fait ce voiage en deux mois, mon bâtiment ne marchait point, faisait beaucoup d'eau, et n'avait aucune bonne qualité. Je ne l'avais pas accepté sans en connaître tous les deffauts, mais on n'avait pas été le maître de m'en donner un meilleur à l'Isle de France.
A mon arrivée à Manille, je trouvai un nouveau Gouverneur général'. La guerre y était allumée entre les Espagnols et les insulaires de Mindanao ; la communication coupée entre Manille et les isles méridionales de l'Archipel, au point que pendant cinq mois de séjour dans le pays, je ne pus recevoir une seule lettre du Sc Oscotte, gouverneur de Sambuangan, sur les opérations duquel j'avais principalement compté en faisant ce voyage.
Par la même raison l'emploié que j'avais renvoyé de Pondichéri à Manille en 1753 et que j'y trouvai en 54 n'avait pu entretenir aucune correspondance
1. P. M. (le ARANDIA y SANTISTEBAN avait été nommé Gouverneur général en 1754, à la place de F.-J. de OVANDO y Sous, marquis d'OvANDo, Gouverneur général depuis 1750.
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