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0216 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 216 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000289
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MÉLANGES ORIENTAUX

Pour ouvrir avec succès le commerce de Cochinchine ce :sont des espèces qu'il faut d'abord y porter ; et pour être -assuré des retours sur lesquels sont toujours fondés les avantages du commerce de l'Inde, il faut y avoir un établissement permanent dont l'objet serait d'accumuler d'une année à l'autre tous les produits que nos vaisseaux viendraient y chercher.

C'est un Etablissement de ce genre que j'ai le dessein d'aller-former en Cochinchine et en faveur duquel je sollicite l'appui du gouvernement. .

Je demande : 1° à être accrédité comme sujet et négociant français auprès du Souverain qui règne aujourd'hui-en Cochin- chine, et sous la protection duquel je dois placer mon Etablis-

sement et moi-même.   .

2° A être également recommandé par le Ministère aux différents Gouverneurs et chefs des possessions françaises dans 4'Inde, afin de pouvoir en réclamer au besoin secours et protection et, avec lesquels j'aurais soin d'entretenir une correspondance suivie sur tous les sujets qui me sembleraient devoir .intéresser le gouvernement et le commerce français.

Indépendamment de l'objet particulier qui méconduit en -Cochinchine, j'ose croire que pendant le séjour que j'y ferais, il ne me serait pas impossible d'y servir utilement ma patrie, et d'y obtenir des avantages importants en faveur du commerce français. Peut-être même pourrait-on s'assurer de cer1âins privilèges, par quelque traité auquel on donnerait à peu près le caractère .de nos capitulations commerciales en Turque..

Quoiqu'il en soit, Monseigneur, rien de ma part ne serait négligé pour cultiver et entretenir avec soin les heureuses dispositions du Souverain de ce pays et pour nous rendre également favorables les principaux mandarins de sa cour. Des attentions, dps égards soutenus envers des hommes susceptibles et vains, quelques présens de temps à autre, sont les moyens les plus propres à nous conduire au but que nous nous serions proposé. Votre Excellence jugera si pour y parvenir avec plus de sûreté, il ne serait pas convenable que je fusse pourvu de quelque autorisation, de quelque titre, qui, aux yeux des personnes avec qui je pourrais avoir à traiter me -donnât la consistance nécessaire pour agir avec fruit.

0r..   ., .. .