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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
LE CONSULAT I)E FRANCE A IIUÉ 285
seraient dictés par la justice. Cependant le prince a commencé par disgracier les plus anciens et les plus zélés serviteurs du roi son père : mais c'était peu encore pour satisfaire à ses nouvelles idées, et il n'a appelé autour de lui pour remplacer ces mandarins, que ses agents particuliers et même ses anciens serviteurs dont il s'est fait des sujets très dévoués;
affectant de ménager le peuple et de veiller à ses intérêts ; voulant paraître grand par des largesses
qu'il fait sans discernement et sans choix; mais du reste occupé de ses plaisirs privés beaucoup plus que du bien public.
Depuis plusieurs mois le prince veille avec assiduité à ce qu'on prépare avec pompe une suite innombrable qui va l'accompagner dans un voyage au Tonquin. Il y va, suivant les usages du pays et ceux de ses ancêtres, pour se faire sacrer et recon-
naître par les ambassadeurs de l'empereur de Chine.
11 avait adressé lui-même à ce souverain des envoyés chargés de lui annoncer la mort du roi Gia-
long, et son avènement au trône. Le retour de ces mandarins au Tonquin sera très prochain, ainsi que l'arrivée des ambassadeurs chinois. Le roi doit quitter Hué le 15 de la présente lune, répondant au 10 octobre de notre année.
Les grands préparatifs pour ce départ, qui, comme je viens de le dire, occupent ici depuis plusieurs mois le prince et toute sa cour, n'ont pas peu contribué à
le détourner de toute décision qu'il eût pu prononcer en faveur du commerce français. Tout est déjà dans
l'attente de son passage sur la route du Tonquin, où
s plusieurs mandarins l'ont devancé avec plusieurs
milliers d'hommes. Il fait depuis longtemps aux mandarins et aux employés de toutes classes et de
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