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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
I,E CONSULAT I)E FRANCE A HUÉ 295
contre le sultan de Calimban, et se flattaient qu'elle aurait une meilleure issue'que les deux premières. J'ai vu se réunir à Batavia une partie de leurs forces navales, et toutes les troupes destinées à opérer le débarquement. Il paraît que les sujets du sultan, encouragés par leurs premiers succès, et soutenus par de forts approvisionnements d'armes d'Europe, étaient devenus pour les Hollandais des puissants adversaires. Ceux-ci donc, malgré leurs forces beaucoup plus grandes qu'aux deux autres expéditions, ne pouvaient être sans quelques craintes.
Le capitaine du navire le Larose, arrivé depuis peu de jours de Manille, m'apprend qu'il a su là que les Hollandais avaient réussi au gré de leurs désirs à l'exécution de leurs projets. Il a vu arriver à Manille il y a un mois, le navire français le Jean Jacques, de Bordeaux, parti à la fin de janvier dernier et venant de Batavia, où il avait appris le succès des Hollandais.
La Cochinchine ne laisse en ce moment aucun doute sur la salubrité ni l'influence de quelque maladie contagieuse que ce soit. Le climat est sain par lui-même, et les naturels n'y sont sujets qu'à des affections dartreuses ou galeuses très répandues, qui ne sont dues qu'à leur négligence et à leur excessive malpropreté.
Tel est le rapport exact que m'ont dicté les conjonctures où je me suis trouvé jusqu'à ce jour, et que j'adresse à Votre Excellence en le priant de l'accueillir favorablement.
J'ai l'honneur d'être, etc., etc.
Le Consul de France en Cochinchine, J.-B. CIIAIGNEAU.
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