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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
LE CONSULAT DE FRANCE A HUÉ 301
sans avoir éprouvé d'autres contrariétés que quelques calmes ou vents défavorables. Durant le cours de cette traversée, on n'a reconnu qu'une fois le pavillon français, vers le cap de Bonne-Espérance; riais la différence des routes respectives du Larose et du navire en vue, dans ces parages critiques, ne permit point de se rapprocher assez de ce dernier pour le reconnaître ou pour savoir le lieu de sa destination.
L'état sanitaire et politique de l'île Java, et de Batavia surtout pendant le court séjour que j'y ai fait, n'était nullement satisfaisant pour les Hollandais. Depuis un an, disait-on, la maladie habituelle y avait fait d'affreux ravages, et malgré que son influence fût devenue beaucoup moindre, je fus témoin moi-même d'exemples très fréquents de ses cruels effets.
Cependant au milieu des mourants et des morts, les Hollandais ne laissaient pas de faire de grands préparatifs pour une troisième expédition contre le sultan de Palimbam, et se flattaient qu'elle aurait une meilleure issue que les deux premières. J'ai vu se réunira Batavia une partie de leurs forces navales, et toutes les troupes destinées à opérer le débarquement. Il parait que les sujets du Sultan, encouragés par leurs premiers succès et soutenus par de forts approvisionnements d'armes d'Europe, étaient devenus pour les Hollandais de puissants adversaires. Ceux-ci„ donc, quoiqu'ils fussent beaucoup, ne pouvaient, être sans quelques craintes ; le capitaine du Larose, arrivé depuis peu de Manille, m'apprend qu'il a su là que l'expédition des Hollandais leur a complètement réussi ; il a vu arriver à Manille, il y a un mois, le navire français le Jean-Jacques, parti de Bordeaux à la fin de janvier dernier, et venant de
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