considérée comme gouvernant tous les sommets qui l'entourent et comme présidant à l'Orient.
Ce n'est pas une conception propre à la Chine que les hauts lieux sont propices aux manifestations surnaturelles. Le Sinaï et l'Olympe nous attestent qu'en tous pays et en tous temps les montagnes ont été fréquentées par les dieux. C'est, en effet, une idée qui naît spontanément dans l'esprit humain que, pour entrer en communication avec les puissances célestes, il faut se rapprocher d'elles; en montant sur une montagne, on va à leur rencontre. Si le T'ai chan est devenu un lieu d'élection pour célébrer le sacrifice adressé au Ciel, c'est donc en vertu d'une croyance qui a été commune à tous les peuples.