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ieurs. Boulougan , Ananda et leurs partisans furent sacrifiés à la sûreté du nouveau souverain 1.
Le rôle joue par Ananda dans cette tragédie induit donc à penser que ce prince, assez peu scrupuleux pour viser au trône de Chine, pouvait fort bien , au moins dans ses domaines du Ngan-si, s'être paré abusivement, dès i 2 83 , du titre d'héritier présomptif. C'est , du moins , ce que nous permet de conclure le texte de l'inscription que nous venons de traduire.
Le Djami ut Tevarikh de Rashid Ed-din nous fournit sur Ananda des renseignements dont nous ne trouvons aucune trace dans l'Histoire chinoise , renseignements qui , s'ils sont exacts, nous font penser que si l'avènement d'Ananda au trône de Chine s'était produit, l'islamisme prédominerait peut-être aujourd'hui dans ce pays. Ananda , confié dès son enfance aux soins d'un mahométan qui l'avait élevé dans sa religion, la professait avec zèle et cherchait à la propager dans le Tangout. On rapporte qu'une grande partie de ses troupes, qui étaient au nombre de cent cinquante mille hommes, furent, par ses soins, converties au mahométisme. Il savait par coeur le Coran et il excellait dans l'écriture arabe. Un de ses officiers alla se plaindre à l'empereur Temour que le prince Ananda passait son temps, dans la mosquée, à lire le Coran, qu'il faisait circoncire les enfants mongols et travaillait à répandre parmi ses troupes