nage très vénérable, mais aussi comme d'un assez pauvre sire mené en laisse par les lamas. Au reste, dans toutes les principautés du Tibet oriental les lamas ou bien sont les maîtres nominaux et réels ou bien sont complètement indépendants du pouvoir civil et exercent sur lui une influence considérable. 'Le roi de Ta-tsien-lou est -le seul qui ait autorité sur le clergé de ses États, aussi est-il entouré aux yeux des Tibétains d'une majesté redoutable et profonde non. moins que le roitelet (lu La-dag, à qui rien au monde ne saurait être comparé sinon l'empereur de Chine en personne. Le pouvoir du Nan tch'en gya-po n'est effectif que dans la vallée du Pam tchou dans les environs immédiats de sa résidence. Ailleurs les chefs de tribus, plus ou moins encouragés par les Chinois, ne lui rendent guère qu'un hommage platonique. Celles de ces tribus qui me sont connues sont celles des Doung- pa, (les Gé-dji (Gé-rgy ou Gé-rgyé) des Ra-k'í, des Tao-rong-pa et des Nyamts'o. Les Doung-pa s'étendent entre le Dam-tao la et la source du Mékong. Leur chef est campé å Dam-sar-tsa-wo près de la source du Dam tchou, à trois jours à l'est de la route. Les Gé-dji, plus nombreux et comptant trois mille laïques et cinq cents lamas, sont répandus'dans le bassin supérieur du Mékong entre le Dza-nag la et le Dzé la. Leur chef est campé à Dza-mar-sang. Les Ra-k'i vont du Dzé la au Ser-kyem la. Les Tao-rong-pa, très supérieurs aux tribus précédentes, sont limités par le Ser-kyem la, le Tao la à vingt milles au sud-est de Gyé-rgoun-do, la limite de partage des eaux entre le Do tchou et le Dza-tchou-Ngolog. Leur pays peu vaste est relativement très peuplé, semé de nom-