National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 |
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~. HACKIN
GROTTE N° 37
Au fond de ce sanctuaire rupestre figurait une représentation de la visite d'Indra et de Pancaâikha à Indra§ailaguhâ que Grünwedel (i) tient très justement pour une illustration caractéristique du style tardif (ouïgoure bouddhique), lequel compte de nombreux exemples à Bäzäklik. L'image centrale, traitée en haut relief, a disparu ; mais les figures peintes composant l'entourage du Buddha se trouvent encore in situ; elles sont au nombre de huit : quatre de chaque côté. Le quatrième personnage, un yaksa, est surmonté d'un brahmane assis à l'intérieur d'une hutte de feuillage (Pl. XVII, a). L'espace compris entre le bord supérieur de l'auréole et la voûte en berceau de la grotte est occupé par des montagnes traitées en dents de scie ; ça et là apparaissent des singes, « assis dans la posture d'ascètes méditants » (2).
Des huit personnages appartenant directement à l'entourage du Buddha, nous ne retiendrons que les deux qui sont représentés à la partie inférieure de la composition, de part et d'autre de l'image du Maître. Le musicien (Panca§ikha), touchant de la harpe, est un bon spécimen de cet art bouddhique du xe siècle (Pl. XVII, b), déjà fortement entamé par les influences chinoises et quelque peu banalisé par l'emploi du procédé de reproduction auquel nous avons fait allusion au début de ce travail (3). La divinité (Indra ?) placée à droite du Buddha (Pl. XVIII, a) porte un diadème déjà différent d'aspect des diadèmes des Bodhisattvas de Kizil. On doit toutefois noter la persistance d'un élément important de la décoration ; nous voulons parler de l'ornement circulaire, au centre duquel apparaît une partie saillante terminée par une sorte de crochet ; nous retrouverons d'ailleurs cet ornement à Murtuq (Pl. XXIV), grotte no 3. La partie « en crochet » représente manifestement une forme aberrante d'un ornement comportant originairement deux parties distinctes; une tête de dragon jaillissant de la partie centrale
de l'ornement circulaire médian d'un diadème de Bodhisattva (fig. i I); de la gueule de ce dragon émerge un volatile à bec crochu ; ce
volatile tient dans son bec une pendeloque composée de perles. Un diadème présentant
Fig. I I .
Détail d'un diadème
(Subàshi, Mission P. Pelliot) .
(I) GRÜNWEDEL, A. B. K., p. 293.
GRÜNWEDEL, A. B. K., p. 293.
Voir p. 9.
M. Paul Pelliot a bien voulu nous autoriser à reproduire ce document inédit; nous lui adressons nos bien vifs remerciements.
~.1
,tL (g; . 7-~ ce motif singulier orne le chef d'un Bo-
4` "' \` dhisattva représente sur la paroi de 1 un des
sanctuaires de Subâshi (Pl. XIX), mis au jour
par M. Paul Pelliot (4), mais les deux ornements circulaires qui flanquent le motif central
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