National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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—*o.( 14 )44--
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foule illimitée des tires vivants, vous avez pu poser cette ques-
tion qui a un sens extremement profond et mystérieux. Vous
voiiá bien maintenant un grand cc ami excellent»(') de la
foule des ares vivants qui, dans tous les mondes, sont aveuglés
et égarés , et je vais vous donner une explication de point
en point, afin que le filet de vos doutes (2) soit pour toujours
rompu sans qu'il en reste rien. Vous tous donc, il vous faut
savoir que, avant que ce monde fűt établi , les deux En-
voyés de la Lumire(3) qui sont Tsing-fong (Vent pur)(4)
Le h S[I n chan tche - che , a ami excellent,' , est une expression tech-
nique du bouddhisme , traduisant le kalyánamitra du sanscrit; sur le rôle du /alyánamitra , cf. B. E. F. E.-0., IX, 384. L'expression simple tche-che, au sens d'ccami» , ne se rencontre guère non plus dans la littérature profane; elle se retrouve plus loin dans notre texte (p. 574), sans valeur technique cette fois.
Encore une expression bouddhique; cf. par exemple, CHAVANNES, Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, 1911, in-8°, t. III , p. 6i.
(3) Le chinois f che, tout comme le pehlvi fr stag, répond aux deux sens d'áyyeÄos et d'dnóoy?oí)os; il ne s'agit plus ici des aapôtresn qui sont venus éclairer l'homme sur la religion , tels Zoroastre ou Mâni, mais des ccangesn, des «messagers» du Père de la Grandeur chargés de lutter contre les démons.
Nous traduisons par cclumière» aussi bien EN coing que ) 11, kouang-ming; ce sont uniquement des raisons de rythme qui ont fait employer, dans le texte chinois, tantôt le mot simple, tantôt l'expression double.
(4) Nous traduisons les noms littéralement; mais fong, avent”, a beau-
coup du sens de a souffle», a esprit», Z>> rouh. Il s'agit ici du Spiritus Vivens (T6 Mit) Hvev fCa) des Acta Archelai (chap. 7, 8 , p. 1 o , 11 ) , du Spiritus potens de saint Augustin ( Contra Faustum, 1. 2o, chap. g, col. 375 ), du DOEu.Ctovpyós d'Alexandre de Lycopolis (chap. 3 , dans MIGNE, Patrologie grecque, t. XVIII, col. 416) et de la formule d'abjuration (cf. KESSLER , Mani, p. 36o; CUMONT, Cosmogonie , p. a 1 ) , de l'Esprit de Vie du Fihrist ( FLÜGEL, Mani, p. 88 , 91, 92 I 0 2 et les notes correspondantes) ; c'est lui qui constitue et organise le monde. Le manichéisme l'identifiait certainement avec l'Esprit Saint, car on le verra plus loin nommé dans une Trinité après le Père de la Lumière et le Fils de la Lumière (p: 556), et assimilé ailleurs â une colombe blanche ( p. 557). Dans l'inscription nestorienne de Si-ngan-fou, ii est question d'Eloha, puis du Messie, c't enfin on arrive à ail établit la nouvelle religion ineffable du Vent pur de
l'Unité trine n (pue Les traducteurs mo-
dernes ont donné de cette phrase des interprétations parfois étranges : Pauthier ( L'inscription syro-chinoise de Si-ngan-fou, Paris, 1858 , in-8°, p. g) en a tiré :
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