National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
![]() |
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
- -.+4•( 2 0 )
*CA— -
[516]
que les palais du soleil et de la lune (1), et aussi les huit terres
en dessous, les trois vêtements et les trois roues (3), et même
2
tion un peu ambiguë ; nous reviendrons sur cette question à propos des r, vais6eaux».
ci) Les ccpalais» (a kong) du soleil et de la lune reparaissent à deux reprises dans la deuxième section du Khuastuanift : cc Pour le dieu du soleil et de la lune et pour les dieux assis dans leurs deux palais (ordu) lumineux» (cf. VON LE COQ,
Khuastuan ft, p. 283-2811).
; san yi. Les cc trois vêtements» reparaissent dans un texte pehlvi
de Tourfan (1VI GLLER , Handschr. , 39) : cc Puis , par la même purification, il habilla le dieu du soleil (mîhryazd) de trois vêtements (pëmdg seh) , qui sont le vent, l'eau et le feu.» M. Müller avait rendu un peu plus librement pëmdg par a enveloppe» (H ülle) ; notre texte montre qu'il vaut mieux laisser au mot son sens propre. Le mot cc vêtement» a d'ailleurs été adopté pour cette phrase par M. Salemann (Marsich. Stud. , I, 5o ) , qui traduit : cc Puis , par cette même purification, Mihr-yazd fit trois vêtements, de l'air, de la terre et du feu.»
san louen. Les trois roues» sont connues par saint Augustin,
Contra Faustum, xv, 6 : cotres rotas ... ignis, aquae et venti» , et xx, 1 o : cc rotas igni um , ventorum et aq uaru m » . Notre texte confirme ce témoignage, et met hors de doute que, dans le passage correspondant de Théodore bar Khòni (POGNON, Inscriptions , p. 189-19o), il faut bien , comme le croit M. Cumont (cf. Cosmogonie, p. 31), traduire agānā par roue , ou au plus par orbe, mais non par vase. Théodore bar Khòni (PoGNoN, Inscriptions, p. 190) parle de l'ascension , de la montée des trois roues. M. Cumont (Cosmogonie, p. 32, 3 7-38) a justement rapproché de ce passage trois phrases des textes pehlvi de M. Müller (Handschr. , p. 17, 19 , 42) où il est question du vent, du feu , de l'eau et de leur ascension. -Mais l'action des trois cc roues» n'en reste pas moins assez obscure. M. Cumont admet ( Cosmogonie, p. 33) qu'il y a là un souvenir cc des sphères concentriques des éléments, eau, air, feu, qui, suivant les stoïciens, entourent la terre placée au centre de l'univers». C'est en effet très possible, mais la conception avait certainement beaucoup dévié, et ni les votae de saint Augustin , ni les louen du chinois ne peuvent s'interpréter normalement par oc sphère». Enfin on doit se demander en quoi les cc trois roues» diffèrent des octrois vêtements»; jusqu'à présent, nous n'en savons rien. Il se pourrait, à la rigueur, qu'au lieu de comprendre des trois vêtements et les trois roues» , on dût considérer les deux termes comme dépendant l'un de l'autre et dire : ales trois roues des trois vêtements»; nous ne le croyons pas. Provisoirement, voici l'explication que nous supposons. Les trois cc vêtements» seraient
ces Kmatelas,' ou ces alits» dont parle 'l'lréodore bar Khòni ( POGNON, Inscriptions, p. 189); M. Cumont (Cosmogonie , p. 33) propose d'y voir des séparations
constituées par le vent, le feu et l'eau, qui cc doivent empêcher les habitants des cieux d'être brùlés par le poison des archontes». Peut-être touchons-nous là à
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.