National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[519] ---. F'.( 23 ).E1----
fagnes, les océans et les fleuves (1). Quand ils eurent fait toutes
ces choses et eurent constitué l'univers, ils emprisonnèrent les
cinq sortes de démons et les enchaînèrent (2) au moyen des treize
grandes forces lumineuses. Ces treize sortes de grandes forces
braves, ce sont les cinq fils lumineux de Sien-yi (Raisonne-
ment antérieur) (3) et les cinq fils lumineux de Tsing-fong
,1
( feu , eau , vent) , qui correspondent aux grandes destructions cosmiques , et les cc trois petites calamités» (famine, peste, massacre) , qui sévissent au contraire sur l'homme, sur le microcosme (cf. EITEL, Handbook of Chinese buddhism, s. v. dhyāna et kalpa, et surtout KOJIMA SEKIIIO, Bukkö jiden, p. 35o). La religion mandéenne (cf. BRANDT , Die mandäische Religion , Leipzig, 1889, in-8°, p. i 2 3 ) connaît aussi octrois catastrophes» , qui sont : épée et peste, incendie, inondation; l'analogie est assez frappante. D'autre part, on sait les rapports du manichéisme et de la religion mandéenne. Il se peut donc que le manichéisme lui-même ait parlé des n trois calamités».
(1)k j : Wei-lao - ki u -fou *Mw'i-lao-k'ü-fhu ; l'apostrophe, dans
ces restitutions, indique le yod, et non l'aspiration); on peut, pour le premier caractère, songer éventuellement à sa confusion fréquente avec * mo (*mwat et *mwar). Il doit évidemment s'agir d'une montagne centrale du monde, analogue au Sumeru de l'Inde ou à l'Alburz de l'Iran. La seconde moitié du nom rappelle le pehlvi kof, ccmontagne», mais on ne peut rien certifier avant d'avoir une hypothèse vraisemblable pour wei-lao. D'après Ya'qûbî , MAni aurait exposé dans le Sdbûhragdn que le monde repose cc auf einem abwärts geneigten Berge» (cf. KESSLER , Mani, p. 191, 32g); mais le passage est obscur, et le nom de la montagne n est pas donné.
Le terme de cclier» , cc enchaîner» , pour désigner l'union temporaire des deux principes lumineux et obscur dans le monde, fait certainement partie du vocabulaire primitif du manichéisme , et s'explique fort bien par le caractère épique donné par i làni à sa création; tous les agents y apparaissent comme des êtres vivants. Cf. par exemple SAINT AUGUSTIN, De actis cum Felice (1. 2 ,
chap. i, col. 536) : ccDeum... miscuisse naturae daemonum polluendam et r
ligandann partem suam» ; Skand-gumdnik Vizdr (dans SALEMANN , Ein Bruchstük, p. 2 o) : «L'âme est enchaînée dans le corps» ; saint Ephrem (KESSLER , Mani, p. 275) : cc Ils disent que le Mauvais a fixé l'âme dans le corps, comme si elle y était enchaînée».
Ií est assez difficile de dire de façon certaine qui est 7 Sien-yi
(Raisonnement antérieur). Nous traduisons le nom en donnant à ya
la même valeur que nous avons adoptée pour ce mot dans les énumérations techniques ; mais il équivaut régulièrement aux mots sanscrits manas et citta, et on pourrait aussi bien dire »Pensée antérieure». La première idée qui vient à l'esprit est qu'il doit s'agir de la première émanation du Père de la Grandeur,
3.
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