National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[532J
mort (1) pour la faire traverser aux hommes de bien (2) et pour
1
.
F..
cf. CHAVANNES 1 Le T'ai-chan, 1910 , in-8°, p. 187-190 ; les Hindous considéraient la lune comme composée d'eau (cf. KERN , Hist. du bouddh. dans l'Inde, I , 32o). Par ailleurs, M. Cumont (p. 29 ) a justement rappelé que des astres ont été souvent regardés comme les barques glissant dans le ciels. Mais, au moins sous son habit chinois, le texte que nous traduisons impose un autre rapprochement. La cc mer de la vie et de la mort» que les navires du soleil
et de la lune doivent faire a â
traverser» aux âmes des morts pour les amener à ?,
leur cc domaine primitif» évoque une idée bouddhique : c'est la tràduction régulière de samsaramahásamudra, le ccgrand océan des existences successives», qu'il faut cc traverser» (4 tou , comme dans le présent texte) pour arriver à d'autre rive" ( fil3 pei-ngan). L'idée de ces cc navires de salut» était d'ailleurs suffisamment répandue, au moins comme image, pour qu'on lise dans
l'inscription nestorienne de Si.-ngan-fou : fj jan ' [y] ccil fit
avancer à la rame la barque de la miséricorde pour faire monter au palais lu-
mineux» (cf. LEGGE, Christianity in China, p. 7 ; HAVRET, III, [t4 , 5o, où la ti)
traduction est un peu différente). Enfin il reste une dernière difficulté. On a vu que, dès le début de la création, l'Esprit vivant avait constitué le soleil et la lune; comment se fait-il que leurs cc navires» n'apparaissent que maintenant? On pourrait à la rigueur concevoir le soleil et la lune comme existant indépendamment de leur fonction de navires de salut; ces navires ne seraient
qu'un de leurs aspects; Flügel (Mani , p. 226 ) fait une distinction qui n'est 'b
pas sans quelque analogie avec celle-là. Mais nous ne croyons pas que cela soit le cas. Le chinois ne distingue guère entre les temps, et c'est pourquoi, à
côté de cc fit», nous avons ajouté dans notre traduction la version alternative 11
cc avait fait». De même que plus haut le texte a rappelé la constitution du OE,
macrocosme pour justifier celle du microcosme, de même ici on rappelle, avec
un peu plus de détails que par le passé, la constitution de cc deux» navires du ! d
soleil et de la lune dans le macrocosme de l'Esprit vivant pour expliquer la constitution de cc deux» sexes dans le microcosme du démon.
0) I 1-4 cheng-sseu-hai. On a vu à la note précédente que, dans le
bouddhisme, c'est là la traduction usuelle de samsaramahásamudra; mais,
la mer mise à part, l'expression chinoise traduit une expression composée qui t!
est attestée dans les textes pehlvi de Tourfan, zádműrd, ccvie et mort" (cf. MULLER, Handschr., p. 67, 77; SALEMANN, Manich. Stud. , p. 78).
(2) S chan-tseu, mot à mot a fils bons,,. Le mot chan a dans tout notre
texte une sorte de valeur technique ; il désigne les parcelles cc bonnes,, , c'est-
à-dire lumineuses, qui se dégagent des liens de l'obscurité ; il s'agit en somme ici de cc Pâmer de tout ce qui existe. Chan-tseu parait bien être l'équivalent du dasnézddag des textes de Tourfan (MULLER , Handschr. , p. 58, qui en rap- proche encore 0,..t.1 44 d'Ibn al-Murtadâ ; SALEMANN , Manichaeische Studien,
p. 69).
nv
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