National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[552]
de la pensée [d'un maître] , il faut savoir que ce maître prêche
la Loi correcte d'une manière merveilleuse , se plaît a parler
des trois permanences et des cinq grandeurs de ' la Grande
Lumière(1), et, grâce à sa pénétration surnaturelle(2), pro-
duit par transformation toutes les pensées au complet; en-
. suite, dans sa prédication de la Loi , il parle spécialement de
la pi tie.
Quand la Lumière bienfaisante se promène dans la ville du
sentiment [d'un maître], il faut savoir que ce maître se plaît
discourir sur les palais lumineux du soleil et de la lune(3), et,
grâce à sa pénétration surnaturelle , produit par transformation
la force majestueuse au complet; ensuite, dans sa prédication
de la Loi, il parle spécialement de la bonne foi.
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* * ta-ming san-tch'ang ivou-ta. Par la Grande Lumière,
il nous semble qú'on doit entendre le Vénérable de la Lumière, le Père de la
Grandeur; toutefois la qualification de a Grande Lumière'', vazurg rôsan, repa- rait dans les textes pehlvi de Tourfan pour Narësaf (cf. MÜLLER, Handschr., p. 63). L'expression =' san-tch'ang, mot à mot ales trois permanentsn, se retrouve dans l'inscription nestorienne de Si-ngan-fou , où on est d'accord pour
y voir les trois vertus théologales de foi, d'espérance et de charité (cf. LEGGE, N11
Christianity in China, p. 7; HAVRET, Stèle chrétienne , III, 48). Le P. Havret a signalé un emploi différent de san-tch'ang dans ep,- Kouan-tseu. L'expression
est naturellement calquée sur celle de 3 tvou-tch'ang, les a cinq perma-
nences'', qui s'applique aux cinq cc vertus fondamentales» des Chinois. Ici le sens nous parait être différent, et les a trois permanences,' de la Grande Lumière doivent être les trois attributs essentiels du Père de la Grandeur, c'est-à-dire sa Lumière , sa Force et sa Sagesse, ou , comme le veulent les textes pehlvi de Tourfan pour leur Zervan , e sa Lumière , sa Force et sa Bonté', (cf. MÜLLER , Handschr. , p. 74; CUMONT, Cosmogonie , p. 8 ). Quant aux cinq grandeurs, mot à mot les a cinq grands'', il faut sans doute y voir les a cinq membres') du Père de la Grandeur.
)p* chen-t'ong. C'est un emprunt à la langue du bouddhisme, où
chen-t'ong traduit abhijnā.
Sur ces palais, cf. supra , p. 516, n. i. Le Khuastuanift (VON LE COQ, Khuastuan ft, p. 283) emploie .à leur propos l'expression de premièreporte'.
du royaume de Lumière; le même mot de cc porte n , appliqué au soleil et a la 11
lune, est mis dans la bouche de Mâni par Al birûni (SACHAU , A lberuni's India,
II, 169).
~II
yl ~
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