National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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indépendant, ne demeure pas toujours au même endroit, mais
se promène parfois en emmenant avec lui la multitude de ses
soldats, tenant leurs armes de manière imposante et avant
leur équipement au complet ; il peut faire ainsi que toutes les
bêtes féroces et que tous les ennemis haineux se tapissent dans
leurs repaires. 2° Ils ne sont point avares. Dans l'endroit oiä ils
s'arrêtent, s'ils reçoivent des aumônes (1), ils n'en font point un
usage privé, mais ils les remettent å la grande assemblée.
3° Chastes, ils se gardent de toutes les fautes et de tous les
maux ; capables eux-mêmes d'être purs, ils peuvent encore
exciter å leur tour ceux qui s'appliquent aussi à l'étude et les
font, eux aussi, devenir purs. 4° Ils se tiennent toujours auprès
de leurs maîtres vénérables qui possèdent la sagesse, mais s'il
y a des hommes sans sagesse, qui aiment å discuter å vide et
qui sont querelleurs, ils s'en écartent au loin. 5° Ils se plaisent
toujours å demeurer dans la société des adeptes purs; dans
quelque lieu qu'ils soient, ils ne s'isolent pas de efa foule [des
fidèles] pour demeurer seuls dans une chambre (2) ; s'il y a des
hommes qui agissent ainsi, on les nomme des malades; c'est
celle des temples, dont l'existence est déniée par les sources occidentales, niais attestée aujourd'hui par maintes preuves; nous reviendrons sur ce sujet dans la seconde partie.
iv hts'in-che. C'est une expression hybride , dont le second élément , che, cc donner,', est seul vraiment chinois. L'autre mot, pour lequel on rencontre aussi les formes 1:.= , 30 et HR , est une transcription abrégée du sanscrit dalesinā, qui signifie ccaumònen (cf. WATTERS, Essays on the Chinese language, p. 415). Il est curieux de voir ce texte chinois manichéen employer une expression à demi sanscrite, d'origine bouddhique, au lieu que les documents turcs, aussi bien manichéens que bouddhiques, donnent le mot puni, où M. Müller a reconnu justement une transcription de la véritable expression chinoise ,(ti
pou-che, cc donner, faire l'aumône, aumône') (cf. par exemple VON LE COQ K'huastuan ft, p. 290 , 2911, 298 , où le texte distingue cc sept sortes d'aumônes') (lui ne nous sont pas connues par ailleurs).
Les religieux manichéens n'avaient pas le droit d'avoir une maison pour eux seuls. C'est ce qui est sans doute exprimé par les Acta Archelai (chap. 1 o, p. 1 V) : ei clé Tts oixaotAet' &m** oixíav, Stacura paxeriaeTat eis Tå ó' c awtCaTa , te QUI autem aedilicaverit sibi doinum , dispergetur per omnia corpora.
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