National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[581] ).e
d'actions méritoires, il vous faut savoir que de tels maîtres en
montrent cinq signes ; 1° Les paroles qu'ils prononcent ne font
de tort à personne. Constamment ,par les ressources d'habileté
excellente de leur coeur compatissant, ils font. [en sorte]
la multitude des hommes soit tout entière joyeuse. 2° Leur
coeur est toujours pur et ne hait point autrui; ils ne font pas
non plus de calomnies capables d'irriter les autres ; leurs
paroles sont toujours aimables et ils écartent d'eux les quatre
sortes de fautes (1). 3° Ni envers les grands ni envers les humbles
ils n'éprouvent aucune jalousie. h° Ils ne rassemblent pas (2)
une foule d'adeptes, disciples instruits dans les livres saints et
les traités doctrinaux; en quelque lieu qu'ils arrivent, s'il y a
un lieu de résidence qui soit pur, il se plaisent ă s'y arrêter, et
ne choisissent pas d'[babitation] somptueuse. 5° Ils se plaisent
toujours à donner des enseignements(3) t tous les hommes et,
par leur sagesse aux ressources merveilleuses, ils leur font
pratiquer la conduite correcte. •
Le onziéme [arbre] est celui de l'uniformité du coeur. S'il
y a des lien-na-trou (dônvar) purs qui ont en eux la nature
d'uniformité de coeur, il vous faut savoir que de tels maîtres en
montrent cinq signes : i° Tous les enseignements que leur ont
R donnés le chef de la religion (4), les mou-chö et les fou-b -lan ,
Nous n'avons pas de renseignements sur ces quatre sortes de fautes.
La forme anormale donnée dans le texte ne peut être que l'équivalent de t tsi, ccrassemblern.
Au lieu de kiao-houei, lire ap kiao-houei.
Ce n chef de la religion» est celui que le Fihrist appelle l'imdm (cf. FLÜGEL, Mani, p. 97-98, 105-107, 316-322, 404-4o5); son siège était à Babylone. Un a vu plus haut (cf. supra , p. 56g , n. 2 ) que saint Augustin mentionne dans le manichéisme ccduodecim, quos appellant magistros, et tertium decimum
principem eorumn. Ce fa-tchou, cc chef de la religion'), est le même digni-
taire que l'inscription de Karabalgasoun appelle 3 fa-wang, ccroi de la
areligionn (cf. SCHLEGEL, Die chinesische Inschr ft, p. 64); les deux noms peuvent se justifier, et il est difficile de dire a priori si l'un est une altération graphique de l'autre. Schlegel (p. 64) a voulu voir, dans le cc roi de la religion')
MM. CHAVANNES ET PELL10T. 7
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