National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[583] 87 ).
sent toujours à se tenir loin des excitations (1), des moqueries
et des querelles, et ils protègent excellemment leurs deux
natures combinées, celle du dedans et celle du dehors.
Le douzième [ arbre] est celui de la lumière totale [de la
nature] du dedans et [de la nature] du dehors. Si des tien-
na-vvou (dndvar) purs ont en eux la nature de lumière totale,
il vous faut savoir que de tels maîtres en montrent cinq signes :
i° Ils excellent à extirper leur cceur souillé et à ne pas tolérer
la convoitise et la concupiscence, en sorte que leur propre
nature lumineuse peut toujours être libre; pour ce qui est des
femmes, ils peuvent les considérer comme des apparences
vides et trompeuses; ils ne sont pas arrêtés et embarrassés par
les charmes sensuels : tel l'oiseau qui, volant (2) haut, ne périt
pas dans les filets. 2° Dans leurs rapports avec les Auditeurs,
ils n'ont pas de partialité ni d'estime spéciale; ils ne s'attachent
pas non plus aux familles des Auditeurs en les considérant
comme leurs propres maisons ; s'ils voient que des laïques qui
ne sont pas des adeptes de la religion subissent quelque dom-
mage ou éprouvent des chagrins, leur cceur ne s'en afflige pas;
si, au contraire, il s'agit de quelque avantage et de quelque
occasion de bonheur, leur cceur reste inchange). 3° Qu'ils
marchent ou qu'ils restent immobiles, qu'ils soient assis ou
O Le texte a tiao-Kouei, où le second caractère est sûrement
fautif.
Au lieu de 4R lire M fei.
Les pères do l'Église ont souvent accusé les manichéens d'inhumanité; cette inhumanité est même formellement dénoncée dans la formule grecque d'abjuration. Kessler (Mani, p. 363) dit que ce reproche n'est pas fondé, et que, si pour ne pas en faire perdre les parcelles de lumière que peuvent seulr
dégager les croyants, les manichéens ne voulaient pas donner d'eau et de pain aux infidèles, ils leur faisaient de larges aumônes en argent, etc. Ce n'est pas absolument, sûr. Théodore bar Khôni (POGNON, inscriptions, p. i8/i) dit aussi des manichéens qu'ils «n'ont pas de pitié». Et sans doute il s'agit d'un auteur chrétien lui aussi, mais notre texte, qui, lui, est purement manichéen, montre que la vertu de pitié, si grandement célébrée quelques pages plus haut, ne devait s'appliquer qu'aux adeptes de Mâni.
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