National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. [196]

pond donc à l'année i 58 et le calcul permet d'établir avec certitude que le premier jour du huitième mois de cette année fut bien marqué des signes kia-siu .

C'est en 65 av. J.-C. que la principauté de Koutcha était entrée pour la première fois en relations diplomatiques avec la Chine; le roi était venu à la cour des Han; il avait été reçu avec de grands honneurs; de retour dans son pays, il voulut imiter la civilisation chinoise; mais il ne réussit qu'à la singer et les gens des pays d'Occident se moquaient de lui en disant : a Pour un âne , ce n'est pas un âne ; pour un cheval , ce n'est pas un cheval; le roi de Kieou-tse ( Koutcha) , c'est ce qu'on appelle un mulet 1. n

Un siècle plus tard, nous trouvons le prince de Koutcha révolté contre la Chine; il s'était allié aux Hiong-nou, avait pris Kachgar et avait installé dans cette ville une de ses créatures. C'est alors que les Chinois, à la suite de la victoire remportée en l'an 73 ap. J.-C. par le général Teou Kou W L( près de Hami, envoyèrent dans le Turkestan oriental le fameux Pan Tch'ao

a, frère de l'historien Pan Kou* ®; après seize ans de combats et de négociations, après avoir vaincu, non seulement les principautés indigènes, mais même une armée indo-scythe qui, en l'an 9o, avait traversé les Pamirs2, Pan Tch'ao parvint, en 91, à faire reconnaître la suzeraineté chinoise dans toute cette région; il déposa notamment le roi de Koutcha et le remplaça par un prince à sa dévotion; lui-même eut le titre de Protecteur des pays d'Occident et fixa. sa résidence à Koutcha3.

Ts'ien Han chou, chap. xcvi, b,

p. 6 r° •   A 1110    A ~...    ,

n i m Pli .to

: Heou Han chou, chap. LXXVIl, p. 4 r°.

L'armée des Indo-Scythes   était forte
de 7,000 hommes et était commandée par le vice-roi Sie gIf i te

Heou Han chou, chap. cxviii , p. I v° : a La troisième année yong-yuen (g I) , Pan Tch'ao rétablit l'ordre dans les pays d'Occident; on donna à Pan Tch'ao le titre de Protecteur et il résida à K'ieou-tse (Koutcha ).