National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX. 15
Comme fonctionnaires, il y avait les se- fa 1) et les yen-hong-ta chargés
d'examiner et de discuter les affaires de l'état; quant aux autres (officiers),
il étaient les mêmes que dans le royaume oriental 2). Chaque cinquième mois,
au huitième jour, ils se rassemblaient pour sacrifier aux esprits; chaque
année ils envoyaient un haut fonctionnaire à la caverne où demeuraient
leurs ancêtres pour y offrir un sacrifice.
Au commencement de la période ta-ye (605-606), Tch'ou-lo kagan @
gouverna d'une manière déraisonnable; dans son royaume il y eut un grand
nombre de gens qui se révoltèrent; il eut souvent à batailler contre les
T'ie-le (Tölös) qui lui infligèrent une grande défaite. En ce temps, le
hoang-men-che-lang P'ei Kiu3), qui se trouvait à Toen-hoang4), attirait à
lui les pays d'Occident; apprenant les troubles qui désolaient ce royaume,
et sachant en outre que Tch'ou-lo Co pensait avec regret à sa mère, il fit un
rapport à la cour à ce sujet. L'empereur Yang envoya le se-tch'ao-ye-tcho
Ts'oei Kiun-sou porter (au kagan) une lettre pour le consoler et l'exhorter.
Tch'ou-lo (o se montra fort arrogant; il refusa de se lever pour recevoir l'édit.
(Ts'oei) Kiun-sou dit à Tch'ou-lo Ci: «A l'origine, les Tou-kiue ne formaient
qu'un royaume. Ils se sont divisés par le milieu et ont fait deux (états) qui
ont été ennemis l'un pour l'autre; chaque année, pendant plusieurs dizaines
d'années ils se sont rencontrés en armes, mais aucun d'eux n'a pu détruire
l'autre; on voit clairement (par là) que les royaumes de K'i-min 5) et de
Tch'ou-lo (o sont, de par leur situation, des royaumes rivaux. Maintenant,
K'i-min, se mettant à la tête des soldats de ses hordes, lesquels sont au nombre
k;i- (T'ang chou, chap. CCXV, b, 6 r° et 6 v°; la tribu Chou-ni-che Tch'ou-pan
est mentionnée au nombre des cinq tribus Tou-lou; voyez plus loin). — Les K'i pi, qui étaient une tribu des Ouigours, se trouvaient aussi dans la vallée de Jouldouz; le T'ang chou (chap.
CCXVII, b, p. 6 r°) dit en effet: «Les K'i-pi, qu'on appelle aussi K'i-pi-yu i ,
demeurent dans la vallée de Yng-so, au nord-ouest de Yen-k'i (Harachar)».
Se fa paraît être une abréviation fautive du titre se-ii fa; sur ce titre, cf. Hirth, Nachworte ..., p. 110.
C'est-à-dire: les mêmes que chez les Tou-kiue orientaux ou septentrionaux.
Sur P'ei Kiu, cf. Giles, Biographical Dictionary, n° 1628, et Hirth, Ueber die chinesischen Quellen ... (Wiener Zeitschrift f. d. K. d. M., vol. X, p. 228-229). L'ouvrage que P'ei
Kiu composa sur les contrées d'Occident est parfois cité sous le nom de Si yu ki f rig
(p. ex. dans Si yu choei tao ki, chap. III, p. 23 v°); on lit souvent dans les auteurs chinois des passages du Si yu ici qui ne se retrouvent point dans le Si yu ici de pliuen-tsang; il est probable que ces passages sont tirés de l'ouvrage aujourd'hui perdu de P'ei Kiu. — Dans la biographie de P'ei Kiu (Soei chou, chap. LXVII), on trouve un texte intéressant relatif aux
trois routes qui menaient de Toen-hoang },11 jusqu'à la mer d'Occident rt4
ce texte a été analysé par Richthofen (China, vol. I, p. 530, n. 1); Richthofen identifie à tort le lac P'ou-lei (Pu lui) avec le Lop-nor; c'est le lac Barkoul.
A l'ouest de la préfecture secondaire de Ngan-si v ; 4' , province de Kan-sou.
Le kagan des Tou-kiue septentrionaux.
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