National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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80 EDOUARD CHAVANNES.
Pendant la période king-long (707--709), (Souo-ko) envoya un am-
bassadeur qui vint au palais exprimer ses remercîments; Tchong-tsong en
son honneur se rendit en personne dans la salle antérieure; il le fit intro-
duire par deux gardes 1) (de la compagnie) des Wan-ki-yu-lin et l'admit en
sa présence; après l'avoir réconforté, il le renvoya.
Sur ces entrefaites, (Souo-ko) fut en inimitié avec un de ses généraux,
le kiue-tch'ouo (kul tchour) Tchong-tsie; ils se firent la guerre d'une ma-
nière cruelle. Souo-ko dénonça les crimes de Tchong-tsie et demanda à ce
qu'il fût interné dans la capitale. Tchong-tsie gagna par un présent de
mille livres d'or le grand conseiller Tsong Tch'ou-k'o et d'autres; il exprima
son désir de ne pas se rendre à la cour et proposa de guider les T'ou-po
(Tibétains) dans une attaque contre Souo-ko pour se venger de lui. (Tsong)
Tch'ou-k'o dirigeait alors le gouvernement; il chargea donc le yu-che-
tchong-tch'eng Fong Kia-pin de prendre un insigne de commandement et
d'aller régler cette affaire; (Fong) Kia-pin entretint un commerce de lettres
avec Tchong-tsie; Souo-ko l'intercepta; il tua aussitôt (Fong) Kia-pin; il
envoya son frère cadet Tche-nou à la tête de soldats ravager la frontière;
le Protecteur du Ngan-si, Nieou Che-tsiang lui livra bataille près de la
ville de Ho-jao; (Nieou) Che-tsiang fut battu et mourut là 2). (Souo-ko) fit
une requête pour exiger la tête de (Tsong) Tch'ou-k'o afin de faire un
exemple. Le grand Protecteur Kouo Yuen - tchen adressa un rapport au
trône pour dire que la conduite de Souo-ko avait été correcte et qu'on
devait le grâcier; un décret impérial y consentit 3). Le territoire de l'ouest
fut alors calmé.
Puis (Souo-ko) partagea le gouvernement de ses tribus avec Tche-nou.
Tche-nou, irrité de ce que son peuple était en petit nombre, se révolta et
vint se réfugier auprès de Me-tch'ouo (Kapagan kagan) en lui proposant de
le guider dans sa patrie et d'attaquer en rebelle son frère aîné. Me-tch'ouo
retint Tche-nou; lui-même, à la tête de vingt mille soldats, il attaqua
Souo-ko et le fit prisonnier. Me-tch'ouo, à son retour, tint ce langage à
D'après les règlements des T'ang, les gardes militaires qui étaient au bas de la salle s'appelaient tchang R. Cf. Dict. de K'ang-hi, s. v.
En 708. Cf. p. 44, n. 1.
Dans le Kieou T'ang chou (chap. VII, p. 670), on lit que, la troisième année King-long (709), le 7e mois, le jour ping-tch'en, Souo-ko envoya un ambassadeur à la cour pour annoncer sa soumission. — En outre, le jour jen-ou, c'est-à-dire vingt-six jours plus tard, l'empereur envoya un ambassadeur conférer le titre de Koei-hoa kagan (kagan qui se soumet à la transfor-
mation) "l'in rJ if au Tou-k'i-che (Turgäch) Cheou-tchong , å
qui avait les titres de général en chef des gardes à cheval, et en même temps de Wei-wei-k'ing
et de roi de Kin-ho e.r T. Ce Turgäch Cheou-tchong (c. à d. qui observe le loyalis-
me) paraît bien n'être autre que Souo-ko lui-même.
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