National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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90 EDOUARD CHAVANNES.
prestige; ils s'unirent avec tout leur peuple aux Sie-yen-t'o (Syr-Tardouch)
et donnèrent à P'ou-sa le titre de Houo se-li- fa 1); ils envoyèrent en outre
des ambassadeurs rendre hommage à la cour (de Chine) et apporter un
tribut. P'ou-sa était brave et audacieux; il savait combiner des plans ex-
cellents; chaque fois qu'il faisait face à l'amemi et qu'il mettait son armée
en bataille, il ne manquait pas de se placer en personne en avant de ses
soldats; avec peu d'hommes, il maîtrisait une multitude; il s'occupait sans
cesse de combats et d'exercices militaires, de tir à l'arc et de chasse. Sa
mère, la reine Ou-lo-hoen, s'entendait aux contestations et aux procès; elle
corrigeait avec sévérité et justice ceux qui violaient (les lois);, le bon
ordre était établi dans la tribu. La prospérité des Hoei-ho date du règne
glorieux de P'ou - sa.
Pendant la période tcheng-koan (627-649), après qu'on eut fait pri-
sonniers et qu'on eut soumis les kagan Hie-li et autres des Tou-kiue, il n'y
eut plus parmi les barbares du' nord que P'ou-sa et les Sie-yen-t'o (Syr-
Tardouch) qui fussent puissants. T'ai-tsong conféra par brevet le titre de
kagan à Mo-ho-tou (Bagatour), (chef) des Tou-kiue septentrionaux, et l'en-
voya gouverner les tribus Hoei-ho, Pou-kou, T'ong-lo, Se-kie, A-tie, etc.
Un chef Hoei-ho (Ouigour), nommé T'oll-mi-tou 2), avec l'aide des diverses
tribus, fit essuyer une grande défaite à To-mi, kagan des Sie-yen-t'o (Syr-
Tardouch); il s'annexa dès lors leurs tribus et leurs hordes et posséda
tout leur territoire.
La vingtième année tcheng-koan (646), (les Hoei-ho) franchirent au sud
la montagne Ho - lan 3) et s'approchèrent du Hoang-lio; ils envoyèrent des
ambassadeurs apporter tribut (à la cour de Chine); à cause de la. gloire
qu'ils s'étaient acquise en battant les Sie-yen-Vo (Syr-Tardouch), on offrit
(à ces envoyés) un banquet dans une salle du palais.
T'ai-tsong ayant favorisé Ling-ou 4) de sa venue, il y accepta les
conditions de la soumission (de ces peuples), qui en profitèrent pour lui
demander d'établir au sud (du pays) des Hoei - ho des relais de poste 5) et
~
Le T'ang chou, chap. CCXVII, a, p. 1 r°, ajoute cette phrase: «il établit son campement sur Ies bords de la rivière Tou-lo (Tola)».
T'any chou, chap. CCXVII, a, p. 1 v°: «A la mort de Pou-sa, un de ses chefs, Hou-?ou se-li-fa T'ou-mi-tou, avec l'aide des diverses tribus, attaqua les Sie-yen-t'o...».
La montagne Ho-lan dont il est ici question ne doit pas être celle qui se trouve dans les environs de Niny-hia (cf. p. 56, n. 2); ce serait plutôt la montagne de ce nom qui est à, Ma-i
4u a dans la préfecture secondaire de Cho VI, tout au nord de la province de Chan-si.
Sur le territoire de la sous-préfecture de Kie-hieou 4:, préfecture de Fen-
tcheou, province de Chàn-si.
D'après le T'ong kien kang mou (21° année tcheng koan), sur la demande des chefs ouigours, l'empereur établit en 647 une route qui allait du sud des ouigours au nord des Tou.-
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