LES YAKSAS. 41
leur équivalent, si l'on voulait traduire leur nom, serait peut-être de dire n les esprits ». On conçoit qu'une appellation aussi large prête à confusion. A Barhut une inscription désigne comme Yaksa Virkihaka, le propre roi des Kumbhanelas. Parfois il semble que les textes étendent abusivement la même dénomination à toute la plèbe démoniaque dont il a déjà été question plus haut (II, p. 7-8);
FIG. 323. — LA CONVERSION DU YAESA ATAVIKA (Cf. fig. 252-253).
Musée de Péshawar, n° Gtr.
Photogr. de i'Arc1aeoiôgicai Survey.
et, inversement, c'est sans doute par abus de langage que les grands dieux Mira ou Çakra sont parfois qualifiés par les textes de Yaksa (I). A proprement parler, il s'agit présentement des génies aériens à qui commande Kuvêra-Vaiçravana, le dieu gardien du Nord. Nous écartons non seulement tous les gnomes à forme monstrueuse, mais jusqu'aux nains, si fréquents dans l'école indienne
(') Mahdvastu, Il, p. 261, 1. 11 ; RHYS DAVIDS, Dialogues, p. II, p. 297. — Sur le sens v&dique de Yaksa, cf. A.-M. BOYER, J. A., mai juin 1go6.