LES RELIGIEUX. 261
suite, Subhadra étant désormais hors de saison('), une figure d'ascète ne saurait plus évoquer l'ouvrier de la dernière heure, mais seulement le porteur de mauvaise nouvelle. Que pour représenter deux individus différents, un même type ait été machinalement répété en même place, c'est ce que la routine manuelle de nos
Fic. 437. — LE PARI-NInv NA DU BUDDIIA.
Musée de Calcutta, non catal. Provenant du monastére supérieur de Nathou.
Hauteur : o m. 21.
sculpteurs peut seule expliquer. Mais outre que dans l'art religieux en général, et dans notre école en particulier, on ne saurait exagérer le rôle de l'imitation servile, nous ne voyons pas qu'on puisse autrement justifier un fait assurément digne de remarque c'est
(') On se rappelle que Subhadra, bien que dernier converti, a précédé le Maître dans la mort. — Remarquons, en passant, que sa présence sous forme de moine devant le lit du Buddha enseveli de la figure 284 ne s'explique également que par la répétition routinière d'un motif stéréotypé. Cette représentation de l'ensevelissement reproduit d'ailleurs si minutieusement celle de la mort, que —
tant qu'on n'en aura pas trouvé d'autres répliques, — nous ne pourrons nous défendre de l'impression que l'auteur de ce panneau, parti pour faire un Parinirvdna, et ayant raté au dernier moment la tête de son Buddha, n'a pas voulu perdre sa peine et s'est ingénieusement tiré d'affaire en lui remontant les plis de son vêtement jusque par-dessus le visage. Le dernier mot est aux fouilles.