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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 | |
極東の地理と歴史 : vol.3 |
88 MÉLANGES ORIENTAUX
loppe d'épiceries qui se fait dans quelques-unes de ces Isles, je pensai pouvoir tirer des connaissances des gens nouvellement arrivés, et même trouver peut-être dans leurs embarcations quelques épiceries propres à être semées, d'autant que leur traversée avait été fort courte.
J'appris en effet qu'un marchand chinois avait apporté quelques sacs de noix muscades dans un bâtiment malais : je me procurai par lui 300 noix qui étaient toutes fraîches, dans leur coque et quelques-unes avec leurs macis; je les plantai aussitôt dans la meilleure terre que je pus trouver et en peu de tems j'en vis successivement sortir et germer une douzaine.
Le même Chinois m'ayant ensuite procuré plus de 3.000 d'autres noix muscades, également dans leur coque, et en ayant semé les plus fraîches, j'en vis germer plusieurs de sorte que le 12 février 1752, je me trouvai en possession de trente deux plants de muscadiers beaux et vigoureux.
Il ne me manquait plus que des geroffliers, mais je ne pouvais gueres espérer d'en obtenir de la même manière dont j'avais acquis les muscadiers. Le commerce interloppe de l'épicerie, qui se fait entre les Philippines et les Molucques ne pouvait pas me procurer des graines fraîches de l'un comme j'en avais eu de l'autre, parce que le fruit du gérofflier, parvenu à sa maturité, n'étant pas l'épicerie marchande, je ne pouvais en attendre par la voye du commerce, et le géroffle marchand, qui est celui qui se vend partout, ayant été cueilli avant d'être mûr, n'a pas de germe et ne saurait produire.
Dans cette persuasion, je pensais que l'unique moyen d'acquérir les plants de géroffliers était de
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