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0322 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 322 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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288   CONTES BOUDDHIQUES (N" 79)

N° 79

(Trip., VI, 5, p. 84 r°.)

Autrefois deux Bodhisattvas avaient une volonté pure et une conduite calme ; leurs sentiments intérieurs étaient pacifiés et ils n'avaient plus de désirs; leurs actes extérieurs étaient parfaits comme de l'or céleste; ils s'étaient éloignés de la foule des souillures et demeuraient dans les solitudes des montagnes; ils avaient creusé un rocher pour s'y faire une habitation; solitaires, ils apaisaient leur volonté; ils avaient des vêtements faits avec la plante kien et des nattes d'herbes; ils mangeaient des fruits et buvaient de l'eau; purs, calmes et ne se livrant à aucune action, leur volonté était comme vide; ils possédaient au complet les quatre contemplations ; ils avaient obtenu les cinq pénétrations de l'intelligence à savoir : 1° ils étaient capables de tout voir et il n'était rien de si éloigné qu'ils n'aperçussent; 2° ils avaient une ouïe perçante et il n'était rien de si subtil qu'ils n'entendissent; 3° ils pouvaient aller et venir sans obstacle, en s'élevant et en volant dans les airs; /4° ils pouvaient connaître les pensées qu'avaient dans leurs coeurs tous les êtres vivants des dix régions; 5° ils pouvaient savoir quelles avaient été les vicissitudes de leurs propres existences antérieures à travers des kalpas sans nombre. Brahma, Çakra, les rsis, les saints, les divers devas, les nâgas, les démons se prosternaient sans exception devant eux. Ils demeurèrent dans les solitudes des montagnes pendant plus de soixante années; ils songeaient avec affliction que tous les êtres vivants roulent indéfiniment dans les ténèbres de l'ignorance, ne voyant pas que celui qui fait le mal subit ensuite des maux