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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0133 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
ベグラムの考古学調査 : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / 133 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000283
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VERSION No 2 DE LA LEGENDE DE BEGRAM

Un roi du nom de Parvan s'est installé dans un district auquel il donne son nom. Venu des lointains pays d'Asie Centrale, ce rude guerrier s'était mis en campagne pour conquérir ce lointain royaume. Avec quelques fidèles il réussit à chasser devant lui les derniers rois Kushâns, maîtres de Begram. Dans son entreprise, Parvan est remarquablement secondé par l'un de ses héros et, pour récompenser celui-ci de sa fidélité et de son courage, le roi lui confie le gouvernement de la ville de Begram. Les légendes qui ont cours à Begram veulent que ce héros, loin d'apprécier l'honneur que lui faisait son roi en le nommant gouverneur de Begram, accepte à contrecoeur d'accomplir cette tâche. Il n'aime que la bataille, il a horreur de la vie sédentaire, mais il ne peut refuser l'offre de son roi sans risquer de l'offenser.

Il s'installe dans la citadelle, lui le conquérant de cette ville, et laisse ses guerriers se réjouir de leur victoire. Il convient, avant de quitter le roi, de placer un signal qui pourrait leur permettre de communiquer en cas de menace. Une chalne est tendue de citadelle à citadelle, et on convient de la secouer fortement au moindre danger.

Un jour, le héros alerté par des secousses régulières de la chaîne rassemble son armée pour se porter en grande hâte au secours de son roi. Arrivant à Parvan et ayant constaté qu'aucun danger ne menaçait celui-ci et qu'au contraire il vivait dans la richesse et l'opulence, le guerrier entre dans une violente colère, abandonne là son armée pour s'en retourner seul à Begram. S'il avait attendu la fin de l'enquête ; il aurait appris que le roi n'avait certainement pas tiré la chaîne, mais qu'un âne, en passant, s'y était frotté.

Le héros tombe dans une morne mélancolie et décide de quitter les murailles de sa citadelle où il a l'impression d'étouffer. I1 choisit pour refuge une montagne, en vue de la ville de Begram (t) et il vit là, retranché des humains ; mais libre.

Peu lui importait à ce moment que, sentant un danger le menacer le roi secouât la chaîne. Le héros était persuadé que le roi n'avait secoué la chaîne que pour éprouver sa fidélité. Son regard toujours fixé vers les montagnes neigeuses, il ne sent pas venir le danger. Parvan est à ce moment-là terriblement menacé ; l'ennemi avait débouché directement dans la vallée en empruntant le défilé du Saleng. La citadelle prise, le roi mis à mort, ses fidèles en fuite, Begram est prise sous les yeux indifférents du héros. Les habitants sont chassés ou massacrés, et lorsque la ville n'est plus qu'un amas de ruines fumantes, le héros s'en va pour toujours.

(t) Cette montagne qu'on appelle encore aujourd'hui le Koh-i-Pahtavan i la montagne du héros s, est située à t kilomètre t/a à l'Est de la ville de Begram.