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0032 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 32 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000239
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234   

   
  • H. CORDIER

   
     

du dragon et marchait avec . la dignité du tigre. Tous ceux qui le regardaient le trouvaient plein de noblesse. »

Aujourd'hui, la tête du culte taoïste, c'est-à-dire le Directeur général de la secte du taoïsme, est le Tclieng-i-se-kiao-tchen jen, « Héritier du fondateur de la secte des Taoïstes »; ce titre fut conféré par la dynastie Ming à Tchang Tcheng-chang descendant de Tchang Tao-ling à la 39e génération; ce titre appartient au premier-né par descendance en ligne directe de Tchang Tao-ling; « il réside sur la montagne Long-hou-chan dans la province de Kiang Si. Son office consiste à employer ses arts magiques pour chasser les démons, déjouer les influences diaboliques et réprimer les âmes malfaisantes des morts. Il nomme les nouveaux Tch'eng Kouang, « Génies tutélaires des Villes », et moyennant une taxe, il confère aux taoïstes des titres qui leur permettent de célébrer les cérémonies avec plus de solennité » (Hoang).

Dans la capitale, ce culte est représenté par. deux Supérieurs, Tao lou se, correspondant au Seng leu se, Supérieur des Bouddhistes; deux

Tcheng-i, « Taoïstes de droite simplicité », deux Yen fa,« Taoïstes cérémoniaires », deux Tche-ling, « Taoïstes de grande excellence », thaumaturges, et deux Tche-i, « Taoïstes de grande

probité » ,   prêtres
d'drdre inférieur.

Dans les provinces, le culte est dirigé par des Taoki-se Tou-ki, Supérieur des Taoïstes d'un fou, et Tao-kise Fou-tou-ki, Vice-supérieur des Taoistes d'un fou; Taotclteng, Supérieur des Taoïstes d'un tcheou ou d'un ting; Tao Kouei, Supérieur des

taoïstes d'un lien. Les supérieurs sont

neurs (fou-t'ai) sur la présentation du préfet ou du sous-préfet du tcheou, du t'ing ou du bien.

La religion du Tao, si éloignée de la pensée de Lao-tseu, contient un immense panthéon, embrassant une quantité de génies, des superstitions les plus grossières, empruntées les unes aux traditions locales, les autres au bouddhisme; des pratiques d'alchimie, un nombre considerable de contes et de légendes; elle comprend un. Enfer dont les supplices nous rappellent singulièrement ceux que décrit' le paysan Thurcill, dont le moine anglais, Mathieu Paris, nous raconte au XIIIe siècle la visite aux enfers. Ces scènes sont représentées par des figures quelquefois de grandeur naturelle: j'ai vu un de ces enfers d'exécution remarquable, dans un temple taoïste aux • environs de Wou Tch'ang, capitale du Hou Pe. Si l'on est frappé d'étonnement que de l'enseignement moral de Confucius, il ait été possible de tirer le ,dou kiao, combien l'est-on davantage en pensant que la doctrine- élevée de Lao-tseu a pu servir d'origine ou plutôt de prétexte à la formation du Tao-kiao!

BOUDDHISME La troisième religion de le. Chine . est le. Fo. Kiao, religion de Fo ou de Buddha, d'origine

étrangère; on a prétendu qu'elle avait pénétré dans le Céleste Empire soit en 221, soit en 219 avant J.-C., ce qui . paraît peu probable; le premier fait certain relatif au bouddhisme est l'enseignement oral de cette religion donné en l'an 2 avant J.-C. à un ambassadeur de l'empereur Ngai chez les Ta Yue-tchi ou Indo-Scythes. Il parait bien que le récit d'un rêve de l'empereur Ming-ti en 61 après J.-C. dans lequel ce prince aurait .vu une statue d'or soit apocryphe, mais il est probable que c'est à son époque que la nouvelle religion fut reconnue d'une manière officielle. La recherche aux Indes de manuscrits bouddhistes fit entreprendre à des bonzes des voyages qui servirent aussi utilement la géographie que la, religion; nous citerons Chi Fa-hian, à la fin du IVe siècle, Soung Youn, Houei Chin, Hiouen Tsang, le plus illustre de tous (629-645) I tsing, Wang Hiouen-ts'eu (7e siècle), Wou K'ong (75I-990), Ki-ye, etc.... Le Chinois, de ses explorations vers l'Ouest, a rapporté avec la religion bouddhique la connaissance d'un art affiné par la tradition de la Grèce qui a eu la plus décisive et la plus heureuse influence sur le goût

de l'Asie orientale.

C'est dans le Gandhàra (Pèshawar) que se forma, au IeP ou au début du IIe siècle de notre ère, l'art charmant

dénommé   gréco-
bouddhique qui emprunta sa forme à l'art antique et ses sujets à la vie indienne (bouddhisme). Le bouddhisme porta avec lui cet art que nous retrouvons dans les admirables sculptures que les To-ba, qui régnèrent en Chine sous le nom de Wei de 386 au VIe siècle, nous ont laissées à Ta T'oung dans le Chan Si, et dans le défilé de

Loung Men   fut la prospérité de cet
art que la décadence qui s'annonçait déjà au VIe siècle, lors du pèlerinage de Soung-youn, conduisit à la ruine constatée au siècle suivant par Hiouen Tsang.

Les prêtres ou bonzes ont à leur tête: à Pe King, deux Seng-lon-se, ou Supérieurs, puis deux «bonzes bienfaiteurs e,

Chars-che, deux « bonzes prédicateurs», Tch'an-kiao, deux « bonzes

lecteurs», Kiang-king et deux «bonzes instructeurs» Kio-i; dans les provinces: des Seng-kang-se Tot Kang, « Supérieurs des

Bonzes d'un Fou», des Seng-king-se Fon-tou-kang, « Vice-Supé-

rieur des Bonzes d'un Fou », des Seng tcheng, «Supérieur d'un tcheou ou d'un t'ing », des Seng-boni, « Supérieur des Bonzes

dans un Hien ». Les supérieurs des bonzes, dit le P. Hoang,

sont nommés par le Vice-Roi .ou le Gouverneur, sur la proposition du Préfet ou du Sous-préfet. - Leur office consiste à veiller

sur les bonzes de leur district et à les convoquer, sur l'ordre du Préfet ou du Sous-préfet, pour réciter des prières afin de pacifier les âmes des condamnés morts en prison, pour demander la pluie ou le beau temps et pour frapper le tam-tam pendant

les éclipses du soleil ou de la lune».   .

Nous avons, signalé ailleurs les, sanctuaires fameux de Pou t'ou, du Wou T'ai chan, de l'O-mei chan, du Dgkerla.

nommés par

les gouver-

ti

Temple bouddhiste à Fou Tcheou

dans

le Ho Nan.

Courte