国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Les grottes de Touen-Houang : vol.1 | |
敦煌石窟 : vol.1 |
NOTE PRF.LIMINAIRE
Le Ts'ien-fo-tong (ou « Grottes des Mille Buddha ») de Touen-houang, au Kansou, constitue un des ensembles archéologiques les plus importants de l'Asie Centrale et Orientale. Sentinelle avancée de la civilisation chinoise vers l'Occident, Touen-houang mettait toutes les civilisations de l'Asie antérieure en communication avec l'Extréme-Orient. Par cette oasis ont passé jadis les grands voyageurs, le pèlerin chinois Hivan-tsang au septième siècle comme le Vénitien Marco Polo au treizième. Puis la route du Lob s'est fermée pendant prés de cinq cents ans ; on ne l'a guère rouverte que de nos jours. Nous devons à cet oubli des hommes et à la sécheresse du climat de retrouver presque intacts, en ce boulevard excentrique, des monuments sculptés et peints qui, dans le reste de la Chine, auraient depuis longtemps disparu sous le zèle des reconstructeurs et des restaurateurs.
Quelques centaines de grottes creusées à flanc de falaise, au bord d'un ancien torrent depuis longtemps apaisé, sanctuaires bouddhiques aux parois décorées de fresques, aux autels garnis de statues, voilà ce qu'est encore le Ts'ien-fo-tong, it une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de la ville méme de Touen-houang. Les anciens moines n'habitaient pas les grottes, mais des temples de plein air construits dans la partie du lit où les eaux du torrent n'atteignaient plus. Or ces sanctuaires ont été décorés, à quelques rares exceptions près, du cinquième au onzième siècle. Des milliers de cartouches expliquent les scènes et précisent les dates. Nous pouvons ainsi étudier l'évolution de l'art bouddhique dans la Chine occidentale aux temps de sa plus grande splendeur. L'art des Wei et l'art des T'ang, que nous n'atteignons partout ailleurs que par le haut-relief ou la statue, nous le voyons s'exprimer et se développer ici en de longues suites de panneaux peints. Une fortune nouvelle veut que nous ayons là en outre des monuments épigraphiques de premier ordre, et surtout que le hasard d'une cachette y ait livré, voici quelques années, une incomparable collection de manuscrits anciens de toutes écritures et de toutes langues. Or beaucoup de ces manuscrits se rapportent A des événements locaux et en particulier à la vie méme des couvents qui s'élevaient au pied du Ts'ienfo-tong.
Des circonstances aussi exceptionnelles disent assez l'intérét qui s'attache à une monographie détaillée de l'oasis de Touen-houang. I1 m'a paru que, pour amorcer ce travail, il fallait avant tout publier les photographies meures des sanctuaires. Dans des conditions matérielles souvent difficiles, avec des plaques vieilles de plus de deux ans et qui avaient souffert de variations climatériques extrémes, mon compagnon Charles Nouette avait fait merveille. En reproduisant ces quelques centaines de clichés, j'ai conscience de servir à la fois les intéréts de nos études et de rendre un légitime hommage
un bon travailleur que la mort a arrété en pleine tâche. D'ailleurs le commentaire méme de ces documents exige qu'on puisse librement renvoyer de l'un à l'autre; ce n'est possible que lorsque toutes les planches ont paru. Telle est la raison pour laquelle nous donnons d'abord nos photographies. La des-
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