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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 |
LA SCULPTURE A L'ÉPOQUE UES HAN 63
cette chambrette passe pour être consacrée à un homme qui fut un
modèle de piété filiale. La colline Hiao t'ang chan est à 1 li à l'est
du petit village de Hiao-li p'ou , dont le nom signifie « mar-
ché du canton de la piété filiale ». Ce village est lui-même à 60 li au
nord-ouest de la ville de Fei-tch'eng hien JJE NI, dans la province de
Chan-tong; mais, comme il est séparé de cette sous-préfecture par
une région montagneuse, il est plus facile d'y accéder en venant du
nord directement depuis Tsi-nan fou 1.
La chambrette est enclose dans une petite maison faisant partie
d'un temple taoïste ; cette circonstance en assure certainement la
préservation, mais, comme la maison sert de grenier à paille et à
fourrage, et IOmme, d'autre part, elle n'est éclairée que par la porte
d'entrée, la tâche du photographe est rendue assez difficile ; pour
ma part, j'ai photographié exactement le milieu de la face méridio-
nale de la chambrette (fig. 44) ; M. Fischer a photographié la moitié
occidentale de cette même face (T'oung pao, 1908, .p. 583).
La chambrette est, relativement aux chambrettes de Wou Leang
ts'eu que nous étudierons plus tard, de fort grandes dimensions : la
longueur du toit est de 4 m. 52 ; comme une pareille longueur ne
pourrait être obtenue avec une pierre unique, on a dû placer pour
chaque versant deux pierres bout à bout ; elles ont chacune de 2 m. 20
à 2 m. 30 de longueur et 0 m. 24 d'épaisseur ; elles imitent une toiture
en tuiles ; on voit leur point de jonction sur la figure 44 ; la colonne
octogonale qui est placée au-dessous a pour objet de soutenir l'ex-
trémité antérieure d'une dalle en forme de pignon (fig. 51 et 52), dont
l'extrémité postérieure vient s'appuyer sur les dalles du fond ; ce
pignon lui-même n'a d'autre raison d'être que de supporter les deux
versants de la toiture au point où se raccordent les pierres qui les
constituent. Les dalles qui forment la paroi du fond de la chambrette
sont, elles aussi, au nombre de deux (fig. 45 et 46) ; on voit à
gauche et en haut de la figure 46 l'encoche qui a dû être ménagée
1. Parti de Tsi-nan fou, le 13 juin 1907, à 1 heure de l'après-midi, j'ai couché à Yang-
kia t'ai N , qui est à 40 li de distance.
Le lendemain, parti à 4 heures et quart du
matin, j'ai passé par les localités de Sou
tchouang 411 et de Ti-kia tchouang
et je suis arrivé à 2 heures 20 de l'après-midi à Hiao-li p'ou.
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