National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 |
LA SCULPTURE A L'LPOQUE DES HAN 79
étranges visiteurs des représentants de cepeuple fabuleux que la mythologie chinoise connaît sous le nom de peuple des hommes aux poitrines perforées. Dans les annales écrites sur bambou (Tchou choisi nien), nous lisons que, la cinquante-neuvième année de Houang ti, le chef (les poitrines perforées vint faire sa soumission 1. Le Chan liai king (section Hai (vai nan king) mentionne au nombre des pays qui sont dans l'extrême sud le royaume des poitrines perforées, dont les habitants « sont des hommes qui ont un trou dans la poitrine`' ». Wang Tch'ong, dans son Louen heng-, parle des hommes aux poitrines perforées 3. Tch'ang Houa (232-300 p. C.), dans son Po cwou tche (chap. ii, p. 2 r°, de l'édition de 1877 du Han cwei ts'ong chou!, nous raconte la légende que voici : « Le royaume des poitrines perforées 1 J f N. Autrefois, Yu , ayant pacifié l'empire, réunit les seigneurs dans la campagne de Kouei-ki ß ffi. ; le prince de Fang-fong
11 J , étant arrivé en retard, il le mit à mort 4. A cause de l'excellence
de la vertu du souverain Ilia 5, deux dragons descendirent auprès
de lui; Yu chargea Fan Tch'eng-kouang h " de les conduire G et
de parcourir les régions extérieures à l'empire, . puis de revenir lorsqu'il aurait fait toute sa tournée. (Fan Tch'eng-kouang) arriva à la mer du Sud et traversa le pays de Fang-fong ; deux ministres du prince de Fang-fong, irrités de l'affront qui avait été fait par T'ou-
chan t . s'irritèrent à la vue de l'envoyé de Yu et tirèrent des
flèches sur lui; mais soudain il y eut du vent, du tonnerre et de la pluie et les deux dragons s'éloignèrent en s'élevant dans les airs; les deux ministres, saisis de peur, se transpercèrent le coeur avec leur épée et moururent; Yu eut pitié d'eux ; il retira les épées et
guérit (la blessure) avec l'herbe d'immortalité. Ainsi prit naissance le peuple des poitrines perforées. »
1. -I--~~
0 0 0 -Tt;~
Les deux dragons formaient l'attelage du char sur lequel l'envoyé de lu devait faire sa tournée.
T'ou-chan est le nom de la principauté dans laquelle Yu avait pris femme ; il semble claie ce nom désigne ici Yu lui-même; l'affront dont il est question ne peut guère en effet se rapporter qu'à la mise à mort du prince de Fang-fong sur l'ordre de Yu.
M. Cf. Lun hens, trad. Forke, part. 2,
p. 263.
Cf. Sseu-nia Ts'ien, chap. x[.vli; trad. fr., t. V, pp. 312-313. b. C'est-à-dire de 1 u lui-même.
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.