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0045 Shotorak : vol.1
Shotorak : vol.1 / Page 45 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000276
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(Art gréco-boud., Fig. 204), et le glaive large et court que tient celui de droite est l'arme des auxiliaires indigènes de l'armée grecque ; c'est la reproduction exacte du glaive que l'on voit pendre de la même façon au côté d'un guerrier enturbanné qui figure sur le fragment 538 du Musée de Lahore (Art gréco-boud., Fig. 202). Le guerrier de droite est encore armé d'une massue que nous n'avons guère rencontrée jusqu'à ce jour qu'aux mains des assassins, semblables à des lutteurs, qui figurent dans le « guet-apens de Dévadatta » (Musée de Calcutta, N° s G. 12 et G. 3o — reprod. Art gréco-boud., Fig. 302 et 266).

Le haut du bas-relief est occupé sur toute sa largeur par une balustrade de stupa. C'est la représentation sur pierre de l'ancienne balustrade en bois qui entourait les stupas. La transition peut se voir à Sanchi où une balustrade de même type, mais déjà construite en pierre, entoure le stupa, une deuxième encerclant la base du dôme, et une troisième le couronnant. Ici la balustrade est parvenue à l'état de simple motif décoratif.

             
           
           
           
           

(P. — Haut. 29 ; larg. 44 cm.)

M. Foucher reconnaît dans cette scène les caractéristiques du samcodana, la preuve se trouvant fournie par la présence des deux petits orants de chaque côté de la tête du Bodhisattva (cf. PL. XIII. 47), par la présence, au balcon de la galerie, des femmes des appartements intérieurs du palais royal (cf. Art gréco-boud., Fig. 164. b), et par celle des gardes armés dans les deux vestibules. Mais il y a loin déjà entre ce bas-relief et celui que nous avons vu aux pages précédentes (No 104 et PL. XIII. 45), et il semble bien que la transition entre le motif légendaire du Gandhara et le motif iconographique de l'Asie centrale, transition que M. Foucher reconnaît dans le bas-relief que nous étudierons ci-dessous (N° 157), commence déjà avec le N° 163. Les gardes, dans les deux vestibules du palais, n'ont en effet aucune raison d'être dotés d'une taille supérieure à celle des dieux, si ce n'est qu'ils sont déjà en train de se muer en cariatides purement décoratives, évolution qui se trouve achevée sur le bas-relief No 157 où deux « fées à l'arbre » leur sont substituées. Les deux personnages qui s'entretiennent avec le Bodhisattva ne sont déjà plus nimbés, et seul le vase à eau de celui de gauche fait encore penser à Brahma, mais son costume et surtout sa coiffure sont simplement ceux d'un prince, et en tout semblables à ceux du personnage qui lui fait pendant. Enfin, la position des jambes du Bodhisattva central et surtout son geste d'enseignement sont déjà ceux que l'Asie centrale attribuera à Maitreya. Il semble bien difficile de percer la pensée et les intentions de l'artiste, et, en présence de ce motif, nettement de transition, de savoir si nous sommes encore devant une « instigation » du prince Siddhärtha ou si nous avons déjà affaire à une représentation

du Bodhisattva Maitreya.

           
             
             
 

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No. 157 (Pl. XV. 50)

L'évolution est plus accentuée encore si nous examinons ce bas-relief. C'est le socle d'une statue de grandes dimensions, ou plus exactement, un bas de stèle.

La disposition générale reste à peu près is même, mais les dieux ont été relégués

au deuxième plan où nous les voyons debout et occupés à apporter des offrandes

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