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0072 Shotorak : vol.1
Shotorak : vol.1 / Page 72 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000276
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Terre et Plâtre

Le schiste n'est pas la seule matière utilisée par les statuaires à Shotorak ; la terre, la chaux et le plâtre ont également servi aux artistes à modeler des effigies, mais la résistance de ces matériaux a été moindre et nous n'en avons retrouvé que peu de fragments, principalement dans deux niches dont il a déjà été question plus

haut (pp. 26 et 29).

Dans la niche D. 4 seules les têtes ont pu être conservées ; elles présentent d'assez notables différences avec celles des statues en schiste. Le 159 (PL. VII. 23) (K. — Haut. 25 ; larg. 16 cm.) a la chevelure entièrement constituée de petites ondulations serrées et plus courtes que celles des schistes. Le N° 16o (PL. XXVIII. 85) (K. — Haut. 19 ; larg. 14 cm.) est surtout remarquable par l'importance de sa coiffure. Le petit Buddha qui se trouve serré entre les coudes des deux autres statu es est le seul qui montre une ressemblance avec ses frères de pierre. C'est surtout par l'expression poupine de sa figure qu'il s'apparente au petit Buddha 148 (PL. XXIX. 89).

L'autre niche, celle placée dans le mur à l'Est et derrière le stupa D. 3, est celle qui avait été murée. Seule la tête du Buddha principal a pu être sauvée (N° 209) (PL. VI. 19 et 2o) (Haut. 24 ; larg. 16 cm.). Les costumes de deux des assistants (PL. VI. 17 et 18) sont les mêmes que ceux des donateurs représentés sur les bas-reliefs (170 a, 95, 153) . La principale différence se trouve dans la manière de boucler la chevelure en petites mèches pendantes et recourbées à leur extrémité ; aucune des sculptures sur pierre ne présente cet aspect. Ces petites boucles ayant été modelées à part, et appliquées séparément les unes à côté des autres, se détachent avec une grande facilité.

Certains -masques de visages en plâtre, comme le N° 16 (P.), permettent de se rendre compte de la façon dont procédaient les modeleurs. C'est sur un noyau central affectant la forme générale de la tête, et portant déjà l'indication de l'arrête du nez et de deux dépressions à la place des yeux, qu'une deuxième couche d'enduit était appliquée et modelée. Le noyau central recevait généralement une armature de bois qui assurait la liaison avec le tronc de la statue. Il est possible, lorsqu'il s'agissait de plâtre, que le masque ait été coulé dans un moule et rempli ensuite avec ce qui est devenu le noyau central ; les fragments trouvés, assez peu nombreux et très usés, ne permettent pas de juger si le travail a pu ainsi être fait en série, mais lorsqu'il s'agit d'un mortier de terre, comme dans le cas des personnages des niches D. 3 et D. 4, ce deuxième procédé semble devoir être écarté.

C'est plutôt dans le cas d'une tête comme celle N° 168 (PL. XXVIII. 86) (K. — Haut. 14; larg. 17 cm.) que l'on serait tenté de penser à une production industrielle ; sa beauté trop parfaite, froide et inexpressive, rappelle fâcheusement les productions du quartier Saint-Sulpice ; le mortier dont elle est faite, et qui contient certainement du plâtre, est une substance très dure, la seule de cette espèce trouvée durant la fouille, et la seule sans doute à laquelle on pourrait appliquer

l'appellation de stuc.

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