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Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 |
NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIY-AN 15
vrant la pièce de bois qui formait l'ossature de l'avant—bras et supportait la
main levée en abhayap—ani—mudrå (geste qui rassure) (fig. 2 3 ). M. Carl décou-
vrit, chemin faisant, des fragments du revêtement, composé d'un mélange
de terre et de paille hachée recouvert d'une mince pellicule de mortier de
chaux, qui garnissait le grossier épannelage de la statue ; nous avons recueilli
des fragments simulant les plis du manteau monastique encore munis de leur
armature de cordes et de piquets et revêtus de la couche de peinture rouge
qui recouvrait primitivement le manteau tout entier (fig. 24). De cet obser-
vatoire (fig. 23), M. Carl put prendre un certain nombre de photographies ;
par exemple, celles du 3e et du 4e médaillon du ressaut droit de la niche
(fig. 25). Le 3e médaillon nous est déjà connu par une copie exécutée par
Mme A. Y. Godard (Antiquite's bouddhiques, Pl. XVI), mais le 4e médaillon
n'a, jusqu'à présent, été l'objet d'aucune publication : il nous montre trois
génies volant vers l'image du Buddha ; le génie placé au centre s'accoude
négligemment sur l'épaule droite de sa compagne qui lui présente un plateau,
l'assistante de droite a les mains jointes. Cette composition, parfaitement équi-
librée, est d'un très bel aspect. Notons également une bonne reproduction
photographique (I) du Buddha peint qui se trouve immédiatement au—dessous
des médaillons du ressaut droit de la niche (fig. 26). Cette photographie nous
livre d'intéressants détails : des mains admirables aux longs doigts effilés
esquissant le geste de l'enseignement (mise en marche de la roue de la loi,
dharma—cakra—mudrå), et un visage un peu empâté, aux traits pleins de
noblesse. Le drapé du vêtement monastique n'affecte point un dispositif sché-
matisé, mais s'avère au contraire plein de souplesse. Il convient également de
noter la forme très spéciale de l'auréole encadrée d'énormes boutons de lotus.
Une autre photographie, prise de l'épaule de la grande statue, nous montre
un vase en forme de iota muni de courroies et orné de rubans(pl. XXIX, fig. 27).
Un examen prolongé des peintures subsistant encore au sommet et sur le
côté de la niche nous permit de compléter utilement les observations déjà faites
en 1923 et en 1924. M. Carl exécuta une copie (voir fig. C, Pl. XXV) de l'une
des figures nues déjà signalées dans les Antiquite's bouddhiques (PI. XVIII, a, en
haut et à droite par rapport au spectateur et p. 20 du texte).
Les nombreuses représentations de Bodhisattvas qui ornent le sommet de la
(I) Prise du cou du Buddha de 53 mètres.
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