National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 |
NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIYAN 4
La main droite du personnage esquisse le geste de l'argumentation (vitarka-
mudrå) ; la main gauche, ramenée dans le giron, laisse voir, non point tenu,
mais simplement posé sur la paume un petit vase doré de forme allongée,
muni d'un bec. Ce personnage peut être un Maitreya ; nous n'oserions cependant
l'affirmer. Dans un cercle concentrique sont disposés, bordant l'auréole du per-
sonnage central, seize petits Buddhas assis, les mains ramenées en méditation
(dhy ina-mudrå). Entre chaque image figurent, à la partie supérieure des disques
blancs, à la partie inférieure des fleurs de lotus à demi écloses (fig. H, P1. LIV).
Sept grands cercles étaient groupés autour du cercle central auquel ils sont
tangents ; ces sept grands cercles — le n° 1 et le n° 7 exceptés — sont tan-
gents entre eux. Comme le dispositif iconographique adopté est le même pour
chacun des cercles — les variantes se limitant ail geste mystique exécuté par
le Buddha qui trône au centre — nous nous contenterons d'une seule descrip-
tion. Le placement des personnages représentés dans ces cercles rappelle de
très près celui qui est observé dans les mandala du Bouddhisme japonais : tel
est, par exemple, le groupement des huit ou des neuf Bucchó autour du
Bucchó syncrétique, Shóissaibucchó, qui les manifeste et n'est lui-même
qu'une forme de Vairocana (I ). A Kakrak, le Buddha central (fig. 64) est de
la même façon inscrit dans un cercle et entouré de petits Buddhas. Entre les
cercles, dans les écoinçons inférieurs, figurent un Buddha et deux petits Buddhas
assistants assis, un seul Buddha apparaît dans les écoinçons supérieurs. A droite
et à gauche de chaque point de tangence entre le grand cercle central et chacun
des sept grands cercles s'insèrent des vajra. Dans la zone comprise entre les
cercles i et 7 figuraient deux cercles de plus petites dimensions où s'inscri-
vaient des Buddhas.
Les sept grands cercles dont nous venons de parler figuraient à l'intérieur
d'une zone circulaire ornée d'un perlé blanc en léger relief ; puis apparaissaient,
disposés en bordure, des frontons coupés rigoureusement compartimentés par des
colonnes. Ces compartiments sont occupés par des Buddhas assis, représentés
de fac-e ou de trois quarts, et par un personnage princier. Le chapiteau qui
surmonte chacune des colonnes est formé de deux protomés de lions (?), et
I) HOBOGIRIN, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme, d'après les sources chinoises et japonaises, publié sous le haut patronage de l'Académie Impériale du Japon et sous la direction de M1 Al. SYLVAIN LÉVI et J. TAKAKUSU rédacteur en chef P. DEMIÉVILLE), fig. 2, pI. XI et p. 149, colonne 2.
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.